Selon le dernier Baromètre TFE (Team France Export), résultat d’une enquête menée par les opérateurs de la TFE auprès de 7 400 entreprises, leur activité à l’export est globalement plus dynamique. Sans surprise, ce sont les ETI qui s’en sortent le mieux.
Alors qu’en juin 2020, 65 % des entreprises déclaraient une poursuite de leurs activités export, elles sont désormais 86 %, selon cette enquête menée entre octobre 2020 et avril 2021. Ce taux atteint 91 % pour les seules ETI. En avril 2021, 65% de ces entreprises déclarent désormais un chiffre d’affaires identique ou en hausse (contre 54% sur les six derniers mois).
Durement frappés par la crise, les secteurs des vins et spiritueux, de l’univers de la maison et de la personne ainsi que de la parfumerie et de la cosmétique connaissent de fortes difficultés à l’export et ceci depuis le début de la crise liée à la Covid-19.
Des niveaux d’exportation d’avant crise pour deux tiers des PME industrielles
En avril 2021, cependant, la situation de ces trois filières s’améliore, notamment dans la filière « parfumerie, cosmétiques », qui déclare une baisse de 25 % de son chiffre d’affaires à l’export.
Pour « l’univers de la maison », 50 % des entreprises déclarent désormais un meilleur chiffre d’affaires à l’export qu’en 2019. Les vins et spiritueux sont toujours en difficulté mais désormais 65% des entreprises de ce secteur sont de retour à un niveau identique ou meilleur qu’avant crise.
Les secteurs « Tech & Services » et « Santé » s’en sortent mieux. Les entreprises de l’agroalimentaire enregistrent, pour une partie substantielle des entreprises, une activité export plus forte ces derniers mois qu’avant la crise.
Bonne nouvelle dans l’industrie également : ses différents secteurs ont commencé à repartir en mars et cette tendance se poursuit en avril avec un retour à des niveaux d’avant crise pour 65 % des entreprises sondées.
Plus de 3 600 chèques relance export octroyés depuis octobre 2020
Les auteurs de ce baromètre imputent cette hausse des activités à l’international au déploiement, en octobre 2020, du volet export du plan de relance, doté de 247 millions d’euros (M EUR). S’il est difficile de mesurer la part de cette politique de soutien et celle de la conjoncture des secteurs et marchés dans cette remontée, ce baromètre est l’occasion pour la TFE de livrer un bilan des dispositifs mis en place.
Ainsi, 3 613 entreprises ont bénéficié de chèques relance export pour un montant d’aides de de 6,25 M EUR. Ces chèques permettent d’obtenir une aide de 50 % des frais de participation à un salon ou à l’achat d’une prestation.
400 chèques relances V.I.E ont été également octroyés durant la même période. Rappelons qu’il s’agit d’une subvention de 5 000 euros aux PME et ETI pour l’embauche d’un jeune en volontaire international en entreprise (V.I.E), soit 15 à 20 % du coût total pour l’employeur.
Par ailleurs, 3 300 entreprises se sont inscrites sur les e-vitrines de l’offre française mises en place par Business France dans trois secteurs d’excellence et lancées en février dernier : vins et spiritueux, cosmétiques et beauté et produits alimentaires afin de les mettre en relation d’affaires avec des centaines d’acheteurs et réseaux de distribution étrangers.
Loin de se décourager, les PME exportatrices, dont le comportement est suivi de près par par les autorités dans le cadre du plan de Relance, se sont donc tournées vers des dispositifs d’aide mais aussi de nouvelles façons de se faire connaître et de prospecter, notamment grâce au numérique.
S.C.
Pour prolonger :
-Notre numéro spécial Destinations d’affaires, les défis de la prospection digitale, dans lequel sont détaillées tous ces dispositifs d’aide à la prospectrion.
-Notre Guide 2021 de l’accompagnement à l’international, dans lequel sont détaillés toutes les aides à l’export.