Vincent Reina, réélu le 19 juin à la présidence de la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA), estime qu’il « n’est plus possible que chacun travaille pour sa paroisse » au regard de l’effondrement de l’excédent commercial de la France dans le monde arabe. D’où les partenariats conclus avec de nombreux acteurs de l’écosystème du commerce extérieur. Ancien adjoint au maire et directeur du Développement délégué de la holding Suez, ce natif de Tunis veut aussi développer les relations de la CCFA avec les métropoles en France.
Le Moci. Vous venez d’être réélu pour trois ans à la tête de la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA). Dès avant cette réélection, vous appeliez à une relance concertée des exportations françaises. Pourquoi ?
Vincent Reina. Dès mon premier mandat, j’ai voulu que nous soyons un maillon au service du développement des entreprises françaises dans le monde arabe et réciproquement et plus seulement une représentation et un lien institutionnels à travers les 22 Chambres nationales ou patronats arabes qui sont représentées dans la CCFA. Trois ans après, je dis qu’il faut encore faire mieux, il faut forcer encore le destin.
Car, si les importations en France de la zone ont pas mal évolué en passant, en un an, de 21 milliards d’euros à 26,2 milliards en 2018, dont 16 milliards du Maghreb, en revanche, nos exportations ont stagné ces deux dernières années à un peu plus de 27 milliards, avec des baisses parfois, comme en Arabie Saoudite où elles sont tombées de 4,5 milliards à 3,5 milliards. Le solde est donc, lui, dramatiquement descendu de 5,7 milliards à 800 millions entre 2017 et 2018.
La CCFA compte 120 membres, dont la moitié de petites et moyennes entreprises, et nous savons que les PME hésitent à investir dans des zones réputées difficiles. Et même les grandes entreprises peuvent se « retenir » au regard des changements fréquents de réglementation, aux quotas, licences et taxes d’importation comme c’est le cas par exemple en Algérie. Nous sommes donc là pour expliquer, puis faciliter, à l’exportation comme à l’implantation (…)
Ceci est un extrait de la Lettre confidentielle du MOCI n° 338
diffusée le 5 septembre 2019 auprès de ses abonnés
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