Malgré le repli des exportations, essentiellement imputable à des livraisons d’airbus moindres, en juillet, le déficit de la balance commerciale de la France est demeuré stable à – 5,53 milliards contre – 5,57 milliards en juin, selon les derniers chiffres des Douanes publiés le 9 septembre qui montrent que la forte baisse des achats dans l’industrie pharmaceutique a atténué la chute des ventes dans l’aéronautique.
En juillet, l’excédent aéronautique et spatial s’est réduit, conséquence directe du repli des exportations, après deux mois à haut niveau. La diminution des exportations provient notamment d’une baisse des ventes définitives d’airbus en Allemagne.
Le déficit s’est également creusé pour les produits de l’industrie automobile, du fait d’une nette poussée des achats de véhicules automobiles. Les importations ont continué de progresser depuis l’Union européenne (UE) : Allemagne, République tchèque, Slovénie, et ont repris vigoureusement auprès de la Turquie.
Même cas de figure pour les matériels électriques, secteur pour lequel le déficit s’est dégradé : les exportations ont diminué vers l’UE (Espagne, Royaume-Uni et Italie) et reflué vers l’Indonésie et la Libye (après d’importants contrats en juin) tandis que les achats ont poursuivi leur hausse (Chine, Italie…).
À l’inverse, les achats de produits pharmaceutiques, chimiques et de machines industrielles, sont en forte baisse. De plus, les exportations pharmaceutiques, en retrait au premier semestre, ont enregistré une forte poussée. Celle-ci a été particulièrement sensible à destination de l’UE : Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Italie et Espagne. Hors UE, les progressions significatives ont concerné l’Afrique subsaharienne (campagne contre l’onchocercose), l’Asie, la Russie et la Suisse.
Dans le secteur agricole, les exportations s’effritent, mais restent élevées, tandis que les importations ont diminué plus nettement, dégageant un excédent. Après un second trimestre déficitaire, le secteur des bijoux, jouets, meubles a également enregistré un excédent du fait de la hausse soutenue des exportations et du retour des importations à un niveau plus habituel (après les hausses des deux derniers mois).
V. A.