Dans
un contexte économique pour le moins morose, la Coface a rendu public jeudi 6
septembre des résultats semestriels en hausse après avoir réorienté ses
activités sur l’assurance-crédit.
Signe de
la dégradation de la conjoncture (la Coface anticipe une croissance du PIB
mondial de 2,7 % en 2012 contre 3,1 % en 2011), le ratio combiné net (soit l’indemnisation
des sinistres et des frais généraux rapportés aux primes perçues) est passé de
80,3% au premier semestre 2011 à 81,6% pour les six premiers mois de 2012. Le
taux de sinistralité est quant à lui passé de 58,8 % à 56,8 %. Mais cette tendance est compensée par un effet
de base favorable (l’assureur-crédit avait dû intégrer au premier trimestre
2012 des coûts liés à son plan de restructuration de 2011) ainsi que par une
meilleure gestion des coûts. Le ratio net de coûts rapportés aux primes a ainsi
légèrement fléchi, passant de 24,9% à 24,8%.
La filiale
de Natixis a dégagé un bénéfice net de 68 millions d’euros entre janvier et
juin, en hausse de 22,5 % sur un an et de 7 % hors coûts de restructurations du
premier semestre 2011. Le résultat opérationnel courant progresse de 25,8% à 97
millions d’euros et le chiffre d’affaires augmente de 5,8 % à 808 millions
d’euros. Cette bonne performance s’explique, selon la Coface, par le recentrage
sur l’assurance au détriment de l’affacturage, une stratégie que le groupe
avait en effet annoncé il y a un an. « L’affacturage
était géré par Natixis, notre maison mère et nous souhaitons désormais acquérir
notre autonomie en finançant cette activité grâce au marché »,
explique Jean-Marc Pillu, directeur général de la Coface.
Côté
perspectives, ce dernier se refuse à toute « prophétie
sur le taux de sinistralité », mais se montre plus prolixe sur les
projets du groupe, en particulier sur son développement dans les marchés
émergents qui représentent désormais 30 % des activités du groupe : « Nous voulons absolument nous
développer dans ces pays. Nous progressons rapidement en Chine grâce à notre
partenaire local qui commercialise nos produits. En Amérique latine, nous
sommes présents au Pérou, avons demandé une licence en Colombie et croyons
beaucoup au marché chilien. En Afrique, nous avons récemment passé des accords
avec la Côte d’Ivoire et le Ghana ». Du côté des garanties publiques,
le cœur de métier de l’assureur-crédit, le groupe compte renforcer l’assurance-prospection
export et tous les produits destinés aux primo-exportateurs.
Sophie
Creusillet
Pour en savoir plus:
Lire tous nos contenus sur l’assurance-crédit en tapant le mot correspondant dans l’onglet « Quoi » de notre GPS Business