Que se passera-t-il le 11 décembre 2016, date à laquelle la Chine, conformément au protocole signé en 2001 pour son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), doit – en principe – obtenir le statut d’économie de marché (SEM) ? La réponse est loin d’être simple. Refuser le SEM au géant asiatique serait contraire aux engagements pris par l’Union européenne (UE) qui a accepté qu’au bout de quinze ans d’adaptation, la Chine l’obtienne. Or, il est indéniable que Pékin a rempli ses propres engagements, notamment en matière de levée des droits de douane – parfois mieux, au demeurant, que certains États émergents – même si des pratiques déloyales demeurent, ce qui a amené Bruxelles à imposer des droits anti-dumping.
L’UE « ne veut pas baisser les bras », mais « ne veut pas non plus bander les muscles », expliquait Édouard Bourcieu, représentant de la Commission européenne en France pour les questions commerciales, lors d’un séminaire sur « les enjeux pour l’Europe », le 8 septembre, au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii). En cas de refus catégorique de l’UE, « les risques de rétorsion par Pékin pourraient être catastrophiques pour nous », poursuivait-il. Ainsi, « le statut d’économie de marché est aujourd’hui plus encombrant qu’utile », constatait alors Sébastien Jean, le directeur du Cepii…
Ceci est un extrait de la Lettre confidentielle du MOCI n° 205
diffusée le 15 septembre 2016 auprès de ses abonnés
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