La Société Générale a obtenu le mois dernier des autorités chinoises l´autorisation de lancer des activités de banque de détail en yuans. Jusqu´ici, la banque française, à l´instar de ses consoeurs étrangères, ne pouvait proposer que des services en devises étrangères. Du coup, elle avait concentré ses activités sur la commercialisation de produits financiers sophistiqués destinés à une clientèle aisée.
Reste que la Société Générale, qui devra affronter la concurrence des banques publiques locales, doit encore recevoir l´approbation des régulateurs de chacune des villes où elle est implantée. Cité par Les Echos, Pierre Bonzom, le responsable des activités de «banque commerciale » en Chine, est optimiste : « Si tout se passe bien, nous devrions pouvoir travailler en yuans avec les particuliers dans trois agences du pays avant la fin de l´année. »
Autre acteur français du secteur bancaire chinois, BNP Paribas emboîtera bientôt le pas à la Société Générale. Présente en Chine depuis 1860, elle vient également d´obtenir une licence pour travailler en yuans avec ses clients chinois.
Si les activités de banque de détail séduisent les banques étrangères, le marché s’annonce difficile, comme le rappellent Les Echos : « Incapables de concurrencer sur les activités généralistes les établissements publics locaux qui proposent la gratuité sur presque tous les services de base et disposent d´un réseau gigantesque […] les groupes étrangers cherchent notamment à gérer la fortune des 364 000 Chinois disposant de plus de un million de dollars d´actifs. »
Sophie Creusillet