A force de parler des entreprises publiques et des conglomérats chinois, subventionnés illégalement -au regard des règles de l’OMC- par leur État, on en oublierait presque que les PME représentent 97 % du total des entreprises, 60 % du produit intérieur brut (PIB) et 80 % de l’emploi en milieu urbain en Chine.
Dans une étude intitulée « Est-ce que les PME deviennent le maillon faible de l’économie chinoise ? » (voir fichier joint), Coface s’inquiète du déséquilibre de la politique de financement de l’économie du pays.
Assouplir le « shadow banking »
Selon l’assureur-crédit, si Pékin se montre préoccupé de l’endettement des sociétés, principalement publiques, en revanche, elle ne se soucie pas assez des difficultés de financement des PME.
Or, le nombre de défauts de paiement aurait déjà explosé, avec moins de 5 milliards de dollars en 2017 et près de 9 milliards en 2018 et les prêts aux PME auraient plongé en trois ans, passant ainsi de 16 % des prêts bancaires aux entreprises en 2016, à 14 milliards en 2017 et 9 milliards en 2018.
C’est pourquoi Coface préconise que Pékin assouplisse sa politique de restriction en matière de financements risqués alternatifs (shadow banking). L’assureur-crédit estime également qu’une « évolution vers des taux d’intérêt plus flexibles contribuerait aussi à supprimer quelques uns des obstacles aux prêts consentis aux PME ». Pour l’heure, le problème d’accès au financement des PME chinoises demeure un facteur de risque client majeur en Chine.
Desk Moci