Si les tensions se sont apaisées entre Bruxelles et Pékin depuis l’accord scellé l’été passé mettant fin à la « guerre des panneaux solaires », plusieurs différends commerciaux restent en suspens. Le plus explosif vise les subventions accordées aux équipementiers de télécoms chinois, Huawei et ZTE.
« Le problème n’a pas disparu », reconnaissait Karel De Gucht après sa réunion, le 24 octobre, avec le vice-Premier ministre chinois, Ma Kai. En mai dernier, la Commission européenne annonçait une « décision de principe » sur le lancement d’une enquête antidumping et d’une enquête anti-subventions. En clair : faute d’une solution négociée, le commissaire au Commerce pourrait ouvrir une procédure formelle à sa propre initiative et non suite à une plainte des industriels du secteur. Celle-ci viserait les équipements de réseaux de télécoms, mais pas les terminaux (téléphones, modems et tablettes).
Bruxelles soupçonne les deux groupes chinois installés sur ce marché – Huawei et ZTE – de bénéficier de soutiens publics en Chine sous forme, notamment, de crédits à taux préférentiel. Selon l’exécutif européen, les exportations chinoises d’équipements télécoms vers le marché européen représentent un peu plus d’un milliard d’euros par an.
Kattalin Landaburu