Vendredi dernier, une trentaine d´associations professionnelles du monde de la high-tech ont écrit une lettre au gouvernement chinois. L´objet de leurs remontrances ? Une réglementation publiée à la mi-novembre par les ministères chinois des Finances et des Sciences, conjointement avec la NDRC, l´agence chinoise de planification.
Sans interdire complètement la participation des entreprises étrangères high-tech aux appels d´offres publics chinois, cette réglementation leur en limite néanmoins considérablement l´accès. Désormais, pour figurer dans le catalogue des marchandises pouvant être achetées part les agences chinoises d´Etat, les entreprises étrangères doivent en effet présenter des « innovations indigènes », c´est-à-dire développées localement.
Les produits développés à l´étranger ou bénéficiant d´un brevet enregistré ailleurs qu´en Chine ne peuvent donc plus prétendre à figurer dans ce catalogue, véritable sésame pour les marchés publics chinois.
En plus de contredire les engagements pris par la Chine pour lutter contre le protectionnisme, la lettre envoyée vendredi à trois ministères chinois souligne que cette décision pourrait desservir les intérêts économiques de la Chine : « Ce système va entraver, plutôt que promouvoir, les objectifs chinois de développement de leurs propres capacités scientifiques et technologiques. Accéder aux meilleurs produits et services mondiaux est déterminant pour stimuler le progrès technologique dans tous les secteurs de l´économie (…).
Sophie Creusillet