Réciprocité. Sur cette demande insistante de l’Occident dans ses relations commerciales avec la Chine, accusée de limiter l’accès à son marché domestique et de dumping à l’extérieur, Michel Sapin, le ministre français de l’Économie et des finances, était très attendu, à l’issue du 4e dialogue économique et financier de haut niveau franco-chinois qu’il coprésidait, du 11 au 14 novembre à Bercy (notre photo), avec le vice-Premier ministre chinois Ma Kai (*).
Dans son discours d’introduction à la conférence de presse qui a suivi la clôture du dialogue, le patron de Bercy a évoqué la nécessité que la relation bilatérale « soit fondée sur la réciprocité et soit mutuellement bénéfique ». Une simple mention, fort diplomatique, de la part d’un ministre de la République, alors que chacun avait en tête l’attitude à adopter par les Européens, notamment les Français, quant au statut d’économie du marché (SEM) que doit automatiquement obtenir la Chine à partir du 11 décembre, conformément au protocole signé en 2001 pour son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC)…