Les fonctionnalités aux polymères, l’efficacité des ressources, la production zéro défaut/zéro rebut, les constructions légères, l’industrie 4.0 et la fabrication additive, telles seront les tendances du Salon mondial des plastiques et du caoutchouc (K), évènement triennal à Düsseldorf qui se tiendra cette année du 19 au 26 octobre.
K se présente ainsi comme une plateforme d’innovation (voir fichier joint en pdf). En ce qui concerne la fréquentation, la France pourrait maintenir sa place de numéro trois étranger, derrière l’Inde et les Pays-Bas, avec 7 000 visiteurs – l’Europe dans son ensemble avait constitué plus de la moitié, 56 % exactement, des professionnels parcourant les allées de K 2013, l’Asie arrivant en deuxième position avec une part de 23 % sur un total de 218 000 visiteurs.
120 exposants français, 300 chinois
S’agissant de la participation, la France devrait aussi maintenir le chiffre de 2013, soit 120 exposants (4 300 m2 de surface) sur un total de 3 200 représentant les secteurs des machines et équipements, des matières premières et additifs, des produits semi-finis et techniques. Les deux leaders seront l’Allemagne et l’Italie, alors que la Chine conservera sa participation au niveau de 2013, soit 300 exposants. Un chiffre bien inférieur à son poids sur la scène internationale. Selon Rüdiger Baunemann (notre photo), directeur général de PlasticsEurope Deutschland, antenne allemande de l’association européenne des plastiques, « l’Asie représentait la moitié des 269 millions de tonnes de plastiques produites en 2015 et la Chine générait à elle seule 28 % de ce total ».
Plus encore, l’ex-Empire du Milieu était le premier constructeur de machines pour les plastiques, avec environ un tiers des fabrications, devant l’Allemagne, avec plus de 20 %. En revanche, ce pays européen dominait toujours le géant asiatique en matière d’exportation, avec une part de 24 % contre 13 % à la Chine, les numéros trois ex æquo étant l’Italie et le Japon, avec 9% chacun.
A la question de savoir si Messe Düsseldorf limitait la participation de la Chine à K, la directrice du département Presse de l’organisateur allemand, Eva Rugenstein, a répondu par la négative au Moci. Elle a expliqué que « de nombreux grands exposants traditionnels maintenaient leurs participations tous les trois ans, ce qui limitait les renouvellements, que tous les producteurs chinois n’exportant pas ne souhaitaient pas exposer dans le salon et, enfin, que la Chine abritait également un salon spécialisé, Chinaplas, orienté vers le marché intérieur ». Un événement qui se tient tous les ans, en alternance à Shanghai et à Canton, pour lequel Business France conduit une participation collective d’une quinzaine de sociétés.
Un Pavillon France de 60 sociétés
A K 2016, le Pavillon France, réparti sur cinq halls (700 m2 au total), regroupera 60 sociétés, des PME (un tiers de nouvelles) à l’exception de Pellenc (solutions de tri optique pour le traitement des déchets et l’industrie du recyclage). « K est le plus grand salon généraliste. Pour les petites sociétés, celles d’une dizaine de salariés, qui s’y sentent perdues ou le trouvent trop long, elles ont deux possibilités : venir avec nous ou opter quand elles sont sur une niche pour un salon plus pointu, confiait Pascal Galli, chef de projets Plasturgie-composites-textile technique chez Business France.
S’agissant de la présence de l’Hexagone à K 2016, l’Institut supérieur de plasturgie d’Alençon (Ispa) conduira, pour sa part, une délégation de « 100 élèves ingénieurs apprentis, représentant 70 entreprises, car ils porteront la double casquette d’élève et de représentant de leurs entreprises », a insisté Émilie Parfait, chargée des Relations publiques. L’Ispa s’apprête « à faire un bond technologique », ce qui signifie « plus de robotique ou de simulation dans nos formations » et, dans le cadre de son programme Industrie du futur-industrie 4.0, l’établissement acquiert des machines, lesquelles, a précisé Émilie Parfait, « viennent généralement de France, d’Allemagne, de Suisse, du Japon ».
François Pargny