France / Export : dans un communiqué de presse, en date du 17 juillet, Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit, indique que la demande additionnelle adressée à la France devrait croître de 25 milliards d’euros en 2017, après – 3 milliards l’an dernier. « Le point focal c’est que les entreprises retrouvent enfin une croissance de leurs prix de vente. La remontée du cours du pétrole, de 44 USD le baril en 2016 à 57 USD en 2017 (prévision Euler Hermes), en témoigne. Les entreprises parviennent à répercuter cette hausse des coûts à leurs prix de vente, et voient donc croître leurs chiffres d’affaires, y compris à l’exportation. Et comme la croissance réelle s’est renforcée chez les principaux partenaires commerciaux de la France, les exportateurs tricolores ont une vraie carte à jouer », commente Stéphane Colliac, économiste en charge de la France chez Euler Hermes, qui a détaillé cette analyse, le 30 juin, à l’occasion du 8e Forum Moci Risques et opportunités à l’international (*). Selon lui, « en 2017, plus de 70 % de la demande additionnelle adressée à la France proviendra d’UE ». Pour autant, le grand export fait son grand retour, avec un potentiel d’export à capter de 2,6 milliards d’euros aux États-Unis, 1,2 milliard en Chine et 0,8 milliard en Russie.
(*) Lire, à cet égard, les articles de notre site en accès gratuit :
– Forum Moci 2017 / Risques et opportunités : le commerce reprend, malgré le protectionnisme et la compliance
– Forum Moci 2017 / Risques et opportunités : la Loi Sapin II, une réponse aux normes internationales anti-corruption
– Forum Moci 2017 / Risques et opportunités : comment s’affranchir du paiement d’avance à l’export
– Forum Moci 2017 / Risques et opportunités : des solutions public-privé pour financer le développement export
Russie / Sénat : voici à nouveau l’Union européenne (UE) prise entre plusieurs feux, après le vote par le Sénat américain d’un projet visant à durcir les sanctions imposées à la Russie. Le projet qui doit encore être adopté par la Chambre des représentants et accepté par le président Donald Trump, aurait pour conséquence, notamment, « de permettre des mesures de rétorsion à l’égard des entreprises participant au projet de gazoduc North Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne », d’après un communiqué de presse du 13 juillet de la commission des Affaires européennes du Sénat français. Le projet North Stream, défendu par l’Allemagne, associe un certain nombre de compagnies de l’UE, dont le français Engie. Jean Bizet, qui préside la commission des Affaires européennes de la Chambre haute, demande à l’Union européenne de réagir. Selon l’élu LR (Les Républicains) de la Manche, « une Europe qui protège est aussi une Europe qui sait passer à l’offensive pour défendre ses intérêts ; l’enjeu est la réindustrialisation de l’Europe. Les États-Unis doivent aussi comprendre que l’Union européenne doit pouvoir développer des relations constructives avec la Russie ; l’annexion de la Crimée et les agissements russes en Ukraine demeurent inacceptables mais l’Union européenne ne peut se trouver dans une situation de conflit permanent avec la Russie ». Reste que, comme le rappelait Le Moci dans sa Lettre confidentielle de la semaine dernière (*), le président du Conseil européen, Donald Tusk, est fermement opposé, comme son pays d’origine, la Pologne, à un projet qui rendrait les Européens encore plus dépendants de l’énergie russe. Quant à la Commission européenne, elle estime que ce grand chantier aurait des répercussions en terme d’environnement incompatibles avec le pacte européen sur le climat.
(*) UE / Russie : une ligne politique dure avec Moscou masque les divergences sur la ligne économique
France / Arabie Saoudite : lors du point de presse hebdomadaire du Quai d’Orsay, le 17 juillet, il a été rappelé que « depuis 2012, les entreprises françaises ont signé pour 27,5 milliards d’euros de contrats civils en Arabie Saoudite et pour 7 milliards d’euros de contrats d’armement », que « la commission conjointe, qui existe depuis 2015, se tiendra cet automne à Paris, et sera l’occasion de faire le point sur l’ensemble des programmes de coopération bilatérale » et que la France et l’Arabie saoudite ont décidé, à l’occasion du déplacement à partir du 15 juillet du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans le Golfe pour faciliter la résolution de la crise entre les pays de la région, emmenés par l’Arabie Saoudite, et le Qatar, « de relancer plus fortement la coopération franco-saoudienne ». Le chef de la diplomatie française aurait, par ailleurs, évoqué avec le roi Salman la vision 2030, le plan national d’adaptation et de diversification économiques, concocté sous l’égide du puissant vice-prince héritier du royaume, Mohammed ben Salmane. Certains domaines de coopération intéresseraient plus particulièrement Paris et Riyad, comme la défense, l’énergie, les infrastructures, tout comme la culture et l’éducation, qui devraient faire désormais l’objet « d’un point annuel » dans le cadre de la commission conjointe, devant se réunir alternativement dans les deux capitales.
BEI / UEMF : la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Université euro-méditerranéenne de Fès (UEMF) ont signé, le 7 juillet à Rabat, un contrat de financement d’un montant de 70 millions d’euros pour la construction et l’équipement du futur éco-campus de l’UEMF dont le coût total est évalué à 147 millions d’euros. Le futur éco-campus sera développé en partenariat avec des institutions d’enseignement supérieur et de recherche au sein de l’espace méditerranéen et devrait être réalisé d’ici 2021 pour accueillir environ 6 000 étudiants des divers pays de la région euro-méditerranéenne et d’Afrique subsaharienne. Allen & Overy Casablanca a indiqué le 11 juillet avoir conseillé l’université privée de Fès dans le cadre du financement de la BEI.