France / Brexit : c’est le branle-bas de combat général pour faire face à un « Brexit dur », sans accord de transition, au vu de l’absence de « plan B » du gouvernement britannique après le rejet par la Chambre des Communes du projet d’accord négocié par la Première ministre Theresa May avec la Commission européenne. Les opérations de sensibilisation et d’information à l’attention des entreprises, en particulier les PME, émanant des organisations professionnelles, chambres de commerce et administrations se multiplient. Du côté de l’État, après le déclenchement par le Premier ministre Édouard Philippe du plan d’action gouvernemental, une réunion d’information a été organisée en toute urgence le 25 janvier au ministère de l’Économie et des finances à Paris entre les responsables à Bercy et au Quai d’Orsay et les représentants des organisations professionnelles. Y sont annoncés les secrétaires d’État Nathalie Loiseau (Affaires européennes) et Agnès Pannier-Runacher (Économie et finances) ainsi que Thomas Courbe, directeur général des Entreprises, et Bertrand Dumont, directeur général adjoint du Trésor. Nous reviendrons en détail sur ce qu’il s’y est dit dans notre prochaine édition.
Brexit / Normandie : « Ports de Normandie sera en mesure de faire face aux conséquences du Brexit dès le 30 mars, même en cas de Brexit dur » a assuré la Région Normandie dans un communiqué le 24 janvier. Il précise notamment les dispositifs en cours d’installation au niveau des trois ports de la Région suite à la mobilisation de tous les acteurs initiée dès l’automne 2017 par le président du conseil régional Hervé Morin :
–Les ports de Cherbourg, de Dieppe et de Caen Ouistreham seront équipés des installations de contrôles nécessaires, les demandes d’agrément pour des postes de contrôle ayant été déposée dès le 15 décembre dernier. Ports de Normandie a prévu d’investir près de 30 millions d’euros à cet effet, Hervé Morin ayant obtenu d’une part du gouvernement la possibilité d’avoir recours à des démarches réglementaires simplifiées et de la Commission européenne, des cofinancements importants d’autre part. Les configurations définitives des ports sont arrêtées. Elles prennent en compte les spécificités de chaque place, notamment la mixité du trafic Irlande/Angleterre à Cherbourg, la densité du trafic à Ouistreham et l’imbrication dans la ville, l’exiguïté du terminal à Dieppe ;
–Les 3 ports seront dotés en nombre suffisant de fonctionnaires de douanes et de contrôle sanitaire, suite aux assurances obtenues par Hervé Morin auprès du Premier ministre le 18 janvier dernier dans le cadre d’une réunion de travail avec les Présidents des Régions ;
–Les systèmes d’échanges d’information et de gestion des flux de marchandises des ports auront été adaptés et mis en compatibilité avec les dispositifs britanniques. Un Cargo Community System (CCS) commun aux ports normands et spécifiquement dédié aux trafics rouliers a ainsi fait l’objet d’un pilote et une version opérationnelle au 30 mars est en cours de définition.
CDC / Bpifrance : Eric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), et Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, ont annoncé le 17 janvier le transfert à cette dernière des activités de CDC International Capital (CDC IC). Constitué en 2014, CDC IC a pour mission de nouer des relations partenariales avec des fonds souverains étrangers pour promouvoir des opérations de co-investissement avec ceux-ci en France et à l’étranger. Depuis sa création, sept accords de partenariat ont ainsi été noués en Asie, au Moyen-Orient et en Russie, et 15 investissements ont été réalisés. L’équipe de CDC IC a rejoint Bpifrance mi-décembre et son activité investissement a été intégrée à la division Capital développement de la banque publique.
Bureau Veritas / Capital Energy : le spécialiste français des tests, de l’inspection, de la certification et des essais en laboratoire a annoncé le 16 janvier avoir finalisé l’acquisition de la société tricolore Capital Energy SAS, experte dans les services de conseil et d’assistance visant à valoriser les projets de certificats d’économies d’énergie (CEE). Cette acquisition permet à Bureau Veritas d’étoffer ses services liés à la performance énergétique des bâtiments et actifs industriels.