C’est en toute discrétion qu’un appel à candidature officiel a été lancé le 1er novembre, pour pourvoir le poste de directeur (ice) général(e) de Business France. Une procédure mise en place plus d’un mois après le départ de son ancien titulaire pour le gouvernement, qui marque une volonté de clarifier le processus mais risque d’en retarder l’issue. Il est clos depuis hier 14 novembre minuit.
Lancé tardivement fin octobre/début novembre, soit plus d’un mois après le départ de Laurent Saint-Martin au gouvernement -ce dernier a officiellement quitté ses fonctions le 21 septembre-, cet « appel à candidatures : directeur/directrice général(e) de Business France » (DG) a le mérite de clarifier la méthode qui sera utilisée pour recruter son ou sa successeur(e), quitte à ralentir le processus. Et c’est la direction générale du trésor (DG Trésor) qui assurera sa coordination.
Car dans les statuts de Business France, la rédaction du passage relatif à cette nomination reste relativement vague : « « Le Directeur Général de Business France est nommé par décret du Président de la République, sur proposition des ministres des Affaires étrangères, de l’Économie et de l’Aménagement du Territoire, et après consultation du Conseil d’Administration, pour un mandat de quatre ans renouvelables une fois (conformément à l’article 13 du décret n° 2014-1571 du 22 décembre 2014). »
Gageons que les candidats qui avaient adressé leur CV à Pascal Cagni, le président du conseil d’administration de Business France, dans les jours et semaines qui avaient suivi le départ de Laurent saint-Martin, ont été invités à candidater à nouveau via cette nouvelle procédure : un courriel à adresser à un contact dédié à la DG Trésor ([email protected]) contenant une lettre de motivation et un CV mis à jour. « A réception de ces documents, un message leur sera envoyé pour leur donner toutes informations utiles sur le poste et la procédure » précise le communiqué de presse en ligne depuis début novembre sur les sites du Quai d’Orsay et de Bercy.
Ce communiqué de presse a dévoilé l’existence de cet appel à candidature. Il est commun aux différents ministres de tutelle soit Antoine Armand, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et la Décentralisation, et Marina Ferrari, ministre déléguée chargée de l’économie du tourisme, et Sophie Primas, ministre déléguée chargée du commerce extérieur et des Français de l’étranger.
Quel profil recherchent-ils pour ce poste ? Le communiqué précise : « Les candidats à la fonction de directeur/directrice général(e) de Business France devront démontrer une expertise en management d’équipes, une connaissance du tissu économique français, y compris des PME et ETI en région, et une maitrise de la gestion budgétaire et financière d’une agence publique ». Aucune expérience de l’international n’est donc formellement requise, c’était le cas de Laurent Saint-Martin, ex. député expert des questions budgétaires.
Quant à la façon dont le processus va ensuite être organisé, le communiqué précise : « les candidatures retenues seront examinées par un panel de personnalités qualifiées. Le panel procèdera à l’audition des candidats présélectionnés et présentera une recommandation aux ministres pour la nomination à la fonction de directeur général de Business France ». Autrement dit, une « short list » sera constituée, dont les membres seront auditionnés par des « personnalités qualifiées », lesquelles transmettront ensuite leur proposition à l’Elysée. Aucune précision n’est donnée sur les membres du panel. Dans le contexte politique que l’on sait, certains bons connaisseurs de l’écosystème parient sur une nomination pas avant le 1er trimestre 2025…
C.G