Dans un contexte de crise
mondiale, le Brésil a su redresser rapidement son économie, s’est félicitée,
dans sa dernière Étude économique sur ce pays, l’Organisation pour la
coopération et le développement économique (OCDE),
selon laquelle le gouvernement de Brasilia va devoir accorder la priorité aux
dépenses d’infrastructures.
Pendant les deux prochaines
années, la croissance économique devrait légèrement diminuer « pour tomber
au-dessous de 4 % ». Mais là n’est pas l’essentiel pour l’organisation
internationale qui souhaite que le gouvernement contienne l’inflation. C’est, selon
l’OCDE, « l’enjeu macroéconomique
le plus pressant ». A plus long terme, le Brésil, estime encore
l’institution internationale, doit poursuivre les réformes déjà engagées
« pour doper la croissance à long terme, encourager l’investissement et
réduire encore la pauvreté ».
L’économie sera soutenue par les
grands travaux qui vont être effectués pour la préparation de la Coupe du monde
de football en juin 2014 et les Jeux olympiques d’été en 2016. Entre ces deux
dates, les élections présidentielles et législatives se tiendront en octobre
2014 et le chef de l’État brésilien, Dilma Rousseff, devra tenir ses
engagements dans le domaine social pour l’emporter.
En matière d’investissement,
Dilma Rousseff devrait poursuivre dans la voie tracée par son prédécesseur,
Luiz Inàcio Lula da Silva, prévoit le Centre d’information économique et
politique des Services économiques du Canada,
dans une note de novembre 2011. D’une part, l’Etat devrait continuer à
intervenir dans l’économie pour favoriser la constitution de champions
nationaux. D’autre part, pour attirer les capitaux privés, le gouvernement
pousserait « activement » les partenariats public-privé (PPP).
Depuis quelques mois, le moteur
de la consommation domestique n’est plus aussi puissant et les échanges
internationaux ne progressent plus aussi vite. D’après la société GTIS,
les exportations du Brésil, qui avaient gagné près de 40 % en 2010, n’ont
progressé que d’environ 22 % pendant les dix premiers mois 2011 par rapport à
la période correspondante de l’année précédente. De même, ses importations, après
avoir bondi de plus de 50 % l’an dernier, n’ont affiché que + 18 % de janvier à
octobre 2011 par rapport à la même période en 2010.
La balance est restée positive,
de 15,6 milliards en 2010 (exportations : 152,9 milliards ;
importations : 137,3 milliards) et de 18 milliards pendant les dix
premiers mois de cette année (exportations : 150,9 milliards ;
importations : 132,9 milliards). Neuvième pays fournisseur en 2010, la
France est tombée au 10ème rang, avec une part de marché de 2,4 %.
Elle est maintenant devancée par l’Inde (2,68 %) qui talonne dorénavant
l’Italie (2,69 %). États-Unis et Chine, dans un mouchoir de poche, se disputent
les deux premières places, avec respectivement des parts de marché de 15 % et
14,5 %.
François Pargny
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