Le Brésil de Dilma Rousseff, en visite officielle les 11 et 12 décembre à Paris, est devenu un partenaire commercial de choix pour la France, même si il n’est, pour le moment, qu’au 18ème rang des clients de l’Hexagone alors que celui-ci est le 10ème fournisseur du Brésil, juste derrière l’Italie.
Selon les statistiques des Douanes françaises, compilées par la base de données Global Trade Navigator (GTA), de la société GTIS, sur les 9 premiers mois de 2012, les exportations françaises au Brésil ont progressé de 20,27 %, pour atteindre 3,466 milliards d’euros. Les ventes françaises connaissent une certaines accélération depuis trois ans : elles sont passées de 2,55 milliards d’euros en 2010, à près de 5 milliards d’euros en 2011 (4,99 exactement), seuil qu’elles devraient allègrement franchir cette année.
Quatre grandes familles de produits pèsent pour près de 40 % de ces ventes en valeur : les matériels de navigation aérienne et spatiale, les équipements mécaniques et chaudières, les véhicules et les équipements électriques. La plupart des produits enregistrent de fortes augmentations, mais parmi ceux qui enregistrent des progressions particulièrement vives, citons notamment la navigation aérienne et spatiale (+ 83 %), les produits pharmaceutiques (+ 27,48 %), les ouvrages en matière plastique (+23 %), les verres et ouvrages en verre (+ 58 %), les produits à base d’amidon (+47,3 %), les instruments et appareils d’optiques (+ 15 %)….
Reste que la France doit encore faire du chemin dans un pays particulièrement soucieux de favoriser l’industrialisation locale : elle est le 10ème fournisseur du Brésil pour le moment, juste derrière l’Italie, avec une part de marché de 2,70 % sur les 10 premiers mois de l’année 2012, selon les statistiques brésiliennes compilées par GTA-GTIS. A fin octobre 2012, les premiers fournisseurs du Brésil sont, dans l’ordre, la Chine (15,54 % de part de marché), les Etats-Unis (14,36 %), l’Argentine (7,18 %), l’Allemagne (6,41 %), la Corée du Sud (4,21 %), le Japon (3,63 %), le Nigeria (3,24 %) et l’Italie (2,79 %).
La part de marché française peine à décoller : si elle a pu atteindre 2,84 % en 2009, elle a ensuite régresser pour passer à 2,64 % l’année suivante, puis 2,42 % en 2011. Ce qui révèle une dépendance certaine aux grands contrats. A cet égard, la décision sur l’issue de l’appel d’offres pour le renouvellement de la flotte de l’armée de l’air brésilienne -attendue depuis des mois, elle est sans cesse repoussée, les observateurs estimant qu’elle pourrait intervenir l’an prochain-, pour lequel Dassault Aviation et son Rafale est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l’Américain Boeing et avec le Gripen NG du suédois Saab, devrait alimenter les conversations des présidents Hollande et Rousseff aujourd’hui 11 décembre à Paris.
Christine Gilguy
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