La filiale française de Boeing part à la conquête de l’opinion publique française -et sans doute aussi du gouvernement, enclin à la défense du Made in France- à l’occasion de la livraison, intervenue la semaine dernière, du 7500ème appareil de la gamme 737. « Le 737 est une
véritable success story, non seulement pour Boeing mais également pour la France, affirme Yves Galland, président de Boeing France, dans un communiqué diffusé le 2 avril. Le partenariat
noué entre Boeing et l’industrie française a vu le jour au début des années 80,
lorsque Boeing a choisi le turboréacteur CFM 56 construit conjointement
par Snecma et General Electric pour équiper le 737 ».
Depuis, indique-t-il, « grâce au formidable succès remporté
par le 737, Boeing est rapidement devenu le premier client de Snecma ». Et d’ajouter que « ce
partenariat exemplaire entre à présent dans une nouvelle dimension avec le
nouveau moteur LEAP qui équipera le Boeing 737 MAX » . Le communiqué fournit la liste des principaux fournisseurs français du 737 : Snecma, Messier-Bugatti-Dowty et Labinal du groupe Safran, Aubert
& Duval, Lisi Aerospace, Michelin, Thales Avionics et Zodiac Aerospace. « Plus de 100 entreprises
françaises sont impliquées sur des programmes Boeing, ce qui fait de la France un fournisseur
majeur et stratégique du Groupe » argumente encore Yves Galland, qui précise que depuis 2005, les 15
principaux partenaires français du constructeur américain sont regroupés au sein d’une « Boeing French Team »
dans l’objectif « d’agir ensemble pour des initiatives aéronautiques marquantes ».
Selon lui, grâce à Boeing, l’industrie
aéronautique française réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ
4,5 milliards de dollars (soit 3,250 milliards de dollars en facturation
directe et 1,250 milliard pour la fourniture de systèmes et pièces de rechange
utilisés dans les opérations de maintenance des avions Boeing) », ce qui génère, selon lui, 25000 emplois dans
l’hexagone (12500 emplois directs et 12500 emplois indirects).
De quoi illustrer la difficulté voire l’absurdité dans certains cas, dans le contexte actuel de mondialisation de la production et des échanges, à opposer importations et exportations…
C.G