D’un côté, la bière, qui est la
boisson alcoolisée la plus vendue au monde, d’un autre, le lait à boire,
produit dont la consommation est particulièrement liée à la hausse des revenus
et aux mutations dans les habitudes alimentaires. Bière et lait à boire
possèdent comme point commun d’être portés par les achats en Asie.
S’agissant de la bière (120
milliards de litres en 2011, hors hôtels et restaurants), « le marché est
saturé en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord », indiquait Véra
Fritsche, responsable au sein de la direction du secteur des machines
d’emballage de la VDMA (fédération allemande de la construction mécanique et de
l’ingénierie), lors de la présentation à Paris, le 11 avril, de l’édition 2013
du Salon mondial des technologies des boissons Drinktec.
L’Asie a représenté 30 % de la consommation mondiale de lait à boire
Du coup, ce sont les régions
émergentes, notamment l’Asie, mais aussi l’Amérique latine, l’Europe orientale,
l’Afrique et le Moyen-Orient qui vont accroître leur consommation. C’est ainsi que « d’ici
2016, les ventes de bière vont connaître une croissance globale de 12 % », se
réjouit Véra Fritsche.
Le marché des produits laitiers
bénéficie aussi d’une belle progression. Ainsi, en 2011, remarque la
responsable à la VDMA, « ce sont 127 millions de tonnes qui furent
produits, soit 30 % de plus qu’en 2002 ». A elle seule, l’Asie a représenté
un tiers de la consommation mondiale.
Aujourd’hui, sur le marché de
la bière, c’est la créativité qui compte – les nouvelles matières premières,
les nouveaux goûts – ainsi que l’optimisation des sources d’énergie, alors que
dans le lait, les consommateurs se montrent très sensibles à la sécurité et
qualité des produits. De fait, si à Drinktec dans le secteur brassicole on parlera de récupération de
chaleur ou de systèmes de traitement des eaux usées, dans le lait, les
professionnels présenteront de nouvelles combinaisons, explique-t-on à la VDMA. Ce sont des
produits dits de fusion, réalisés à partir, par exemple, de lait et de jus de
fruits. Des procédés de micro-filtration ou d’injection de vapeur seront
également proposés, permettant une plus grande conservation.
F.P