Le secrétaire d´Etat chargé du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, a réuni, le 9 mars à Bercy, les représentants d´une trentaine d´entreprises hexagonales présentes au Maghreb, au Proche et au Moyen Orient. Parmi elles, de grands groupes, mais aussi des PME. Total, Thales, GDF Suez, Lafarge, Safran, Société Générale, Steria, Vinci, CMA CGM… sont quelques-unes des sociétés citées par le ministre, lors d´un point presse organisé à l´issue de cette rencontre qui visait à dialoguer sur les difficultés rencontrées par les entreprises et les inviter à rester dans la région.
Une région où sont implantées quelque 3 000 entreprises françaises, représentant environ 30 milliards d’euros d´investissements, 60 milliards de financements bancaires et 300 000 emplois. Pour les accompagner, Bercy prévoit de recevoir tous les dix jours les entreprises concernées par la crise dans les pays arabes. Le ministre a évoqué une « gestion au cas par cas ».
Cela peut aller des problèmes d’assurance jusqu´à la protection des intérêts des entreprises françaises en cas de nationalisation de fait. A titre d´exemple, il a cité le cas d´une PME ayant une joint-venture avec Tunisair et qui du jour au lendemain s´est trouvée intégrée à la compagnie aérienne tunisienne sans compensation. « Le dossier a été porté aux autorités tunisiennes », a-t-il indiqué.
Dès vendredi, le secrétaire d´Etat recevra, à Bercy, le nouveau ministre tunisien du Commerce et du tourisme, Medhi Houas. Il a également indiqué qu´il se rendrait, les 17 et 18 mars, en Tunisie, accompagné d´une délégation d´entreprises. Un voyage en Egypte est également envisagé.
Natasa Laporte