Malgré une conjoncture morose et les incertitudes qui pèsent sur le commerce international, les petites et moyennes entreprises, qui représentent 96 % des exportateurs, poursuivent leurs efforts d’internationalisation selon une étude de Bpifrance malgré les tensions géopolitiques et l’incertitude qui pèse sur l’économie mondiale dans les mois à venir.
Les petites et moyennes entreprises maintiennent le cap de l’international ! 26 % ont l’intention d’exporter cette année, soit 3 % de plus qu’en 2024, selon la deuxième édition du baromètre de Bpifrance sur les PME et l’export. Celles qui exportent des services, de manière régulière et hors-UE en tirent le plus de bénéfices : 44 % des exportatrices de services estiment « retirer un bénéfice élevé » de leurs exportations, contre environ un tiers dans le commerce et l’industrie.
91 % de celles exportant hors-UE témoignent d’un effet bénéfique sur leur activité (en particulier en Asie) contre 55 % n’étant présentes que sur le marché européen. Sans surprise, les entreprises qui s’aventurent au-delà des frontières de l’Union européenne (UE) sont en général plus chevronnées. Exportant régulièrement, et non par opportunisme, elles tirent plus de bénéfices d’une présence à l’international.
Le marché européen attire moins
Elles motivent leur présence hors des frontières nationales par la volonté de diversifier leurs risques (22 %) et par la bonne connaissance d’un marché (19 %). Tous types d’exportatrices confondus, plus des trois quarts des PME déclarent tirer un bénéfice de leurs activités à l’export, dont 37 % « un impact positif fort » et plus elles sont internationalisées plus le bénéfice est important.
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Du côté des marchés visés, 83 % des PME visent l’Union européenne cette année malgré une économie au ralenti qui explique peut-être un pourcentage en baisse (88 % en 2024). L’Amérique du Nord demeure la première région dans le viseur des entreprises, hors UE. Le continent africain arrive en deuxième position, l’Afrique du Nord arrivant juste devant l’Afrique subsaharienne. Viennent ensuite l’Asie et l’Europe hors UE.
Moins de marchés et plus de risques
Les analystes de Bpifrance soulignent que les destinations sont moins variées que dans le précédent baromètre. En effet, 48 % des PME comptent exporter vers au moins deux régions différentes, une part en baisse de 3 points sur un an. Une tendance qui peut tenir aux tensions géopolitiques traversant actuellement le monde.
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Ces dernières arrivent d’ailleurs en tête des risques énoncés par les entrepreneurs. 47 % de ceux ayant une forte expérience à l’export le placent en pole position devant une concurrence accrue et le durcissement des politiques commerciales (30 % respectivement). Ce dernier est plus fréquemment cité par les entreprises du grand export, au même titre que le risque de non-paiement et l’environnement concurrentiel.
Au total, s’il est plus risqué pour les PME, le grand export apparaît également plus payant.
Sophie Creusillet
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