De plus en plus d’étudiants français prennent la direction de l’Australie. Leur nombre a doublé entre 2005 et 2009, pour dépasser les 1200, l’Australie passant au 8e rang des pays d’accueil des étudiants français en mobilité.
Néanmoins, en Australie, la France n’arrive qu’au 28e rang des pays d’origine des étudiants en mobilité.
Un rang qui pourrait évoluer en raison de la campagne active de promotion des universités australiennes. Cette campagne est relayée par des agences d’éducation chargées d’orienter, de conseiller et d’inscrire les étudiants recrutés dans les grands centres universitaires de la planète.
Ainsi, Francaustralia Education représente une centaine d’universités et de centres de langues australiens. Créée en 2001 par d’anciens étudiants français, l’agence est à l’origine en France des dispositifs franco-australiens de reconnaissances bilatérales PIFA (programme international France Australie) dont nous décrivons les deux principaux volets ci-dessous.
Le « PIFA Study Abroad » permet aux bacheliers de passer un ou deux semestres d’études au sein d’une université australienne puis de poursuivre ses études en France. Cette mesure permet de choisir quatre matières par semestre. La formule cible les indécis encouragés à profiter d’une première expérience dans une université à l’étranger pour améliorer leur anglais et découvrir un ou plusieurs domaines d’études avant de se lancer dans une filière.
Le programme « PIFA après BTS » s’adresse aux titulaires de ce diplôme français de niveau bac + 2 qui est désormais reconnu dans certaines universités australiennes. Ainsi, un étudiant qui aurait décroché son BTS commerce international peut valider un bachelor (niveau bac + 3) en un an en Australie puis poursuivre par un master en France ou ailleurs… voire en Australie. Parmi les universités qui reconnaissent les BTS, Australian Catholic University (ACU) est présente à Brisbane, à Sydney et à Melbourne, James Cook University (JCU) l’est à Brisbane, à Cairns et à Townsville (Queensland) avec, cerise sur le gâteau, la possibilité d’étudier un semestre dans une ville et d’en changer au deuxième semestre.
L’Australie est désormais le 3e pays d’accueil des étudiants en mobilité (257 635 étudiants en 2009, source Unesco) derrière les Etats-Unis (660 248 étudiants en 2009) et le Royaume-Uni (360 817). Ces trois pays anglo-saxons précèdent la France à la quatrième place (249 142). À noter l’évolution rapide de l’Australie qui est passée devant la France en 2009 et dont les effectifs ont augmenté de 45,6 % entre 2005 et 2009.
Sylvette Figari