En février 2012, le gouvernement argentin, confronté à une baisse des réserves en devises, avait décidé d’imposer des licences d’importation sur la plupart des produits importés: les déclarations jurées anticipées d’importation (DJAI). Suite à une plainte déposée par l’Union européenne (UE), et soutenue par les Etats-Unis et le Japon, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a statué en janvier 2015 : les DJAI sont incompatibles avec les règles du commerce mondial. Le gouvernement argentin a demandé en février un « délai raisonnable » pour procéder à leur élimination, il cherche à présent à les contourner.
Selon les informations disponibles, les DJAI seraient définitivement supprimées à la fin de l’année en cours ou au début de 2016. Cependant, le gouvernement argentin a demandé aux syndicats professionnels de lui faire des propositions de création d’obstacles non-tarifaires destinés à freiner une éventuelle poussée des importations.
L’idée est de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs dans le monde, notamment aux Etats-Unis ou en Europe. Le principal outil serait l’imposition de normes de qualité ou visant à protéger la santé. Les principaux secteurs visés sont les textiles, les chaussures, l’optique, les produits alimentaires, etc.
Daniel Solano