Les PME françaises présentes au salon de la construction Saudi
Build,
qui a eu lieu du 16 au 19 octobre à Ryadh, sont enthousiastes. C’est notamment le cas de Jacques Rodriguez, directeur général de LumiAir, une PME d’une centaine de
salariés qui vend des ballons éclairants pour le travail de nuit. Présent pour la deuxième fois sur ce salon avec son distributeur sur
un stand de 36 m2,
il fait le compte de ses références : l’université Princesse Noura, les
extensions de la mosquée de la Mecque et de l’aéroport de Djeddah, la nouvelle
gare de Djeddah. Que du bonheur : la société iséroise compte, de fait, parmi
ses clients les principaux acteurs de la construction en Arabie Saoudite :
Saudi Bin Laden, Saudi Oger, El Seif.
Selon la Mission économique
Ubifrance en Arabie Saoudite ,
« la croissance de la population, de l’ordre de 2,5 % par an, entraîne une
demande de logements estimée à six millions d’unités pour les quinze ans à
venir, soit autant que ce qui a été construit depuis cinquante ans ».
« Le pays est en perpétuelle
construction », se félicite Patrice Couvegnes, le nouveau directeur
général de la Banque Saudi Fransi
(31 % Crédit Agricole). Dans le cadre du
neuvième plan de développement saoudien (2010-2014), 385 milliards de dollars
ont été dévolus aux infrastructures, « ce qui représente une hausse de 67
% par rapport au précédent plan », relève Jalel Allegue, délégué général
de GDF Suez et président de Vinci Construction Grands Projets en Arabie
Saoudite.
Création de nouvelles universités
à Ryadh, extension des villes industrielles de Jubaïl et Yanbu, développement
des infrastructures touristiques, les projets sont multiples, à l’instar du
français Accor, qui enrichit son parc de 12 hôtels aux enseignes Sofitel,
Mercure et Novotel en prenant la gestion de quatre nouveaux établissements,
dont trois Ibis à l’heure actuelle en construction à Yanbu, Djeddah et Ryadh.
Avec une croissance économique
estimée entre 6,5 et 7 % cette année, selon les institutions financières,
l’Arabie Saoudite attire les groupes internationaux comme les PME à la
recherche de relais de croissance. Traditionnellement concentré sur la France,
le groupe Tryba a finalement décidé de livrer ses portes ou ses fenêtres à
l’étranger. Après avoir implanté une usine au Maroc, il s’attaque à l’Arabie
Saoudite sur les conseils de l’assureur crédit Euler Hermes. « En exposant à Saudi Build, nous avons
pu constater l’intérêt réel pour nos fenêtres en PVC dans un pays qui ne
connaît que l’aluminium », confie Laurent Darous, directeur général en
charge de la distribution.
Dans un pays où le prix est très
important, l’innovation est aussi un atout. Le PVC a des avantages sur
l’aluminium en matière d’isolation thermique et phonique ou de sécurité. Mais conclure
une affaire peut demander du temps. « Le coût d’implantation peut aussi
être lourd pour une PME, de l’ordre de 50 000 dollars, mais le risque peut
être payant », estime Bernard Beugnet, le gérant de Herli France, un
spécialiste de la désinfection de l’eau.
« Il faut revenir au moins
trois fois pour commencer à concrétiser », observe Olivier Epp, directeur
adjoint de CCI Alsace Export.
La Chambre de commerce et d’industrie Strasbourg-Bas Rhin a été à l’origine des
premières participations françaises à Saudi Build. Cette année, à la demande
des entreprises de l’Hexagone, Ubifrance avait monté, pour la première fois, un
Pavillon France, avec 32 exposants. Une présence très remarquée, notamment par
les Saoudiens.
François Pargny
Envoyé spécial à Ryadh
Pour en savoir plus :
Consulter
1 La fiche pays du MOCI sur l’Arabie Saoudite
2 Le GPS Business du MOCI sur l’Arabie Saoudite présentant les
actualités et les sites de référence
Consulter aussi en fichier joint
1 la plaquette d’Ubifrance sur Saudi Build
2 le catalogue des exposants sur le Pavillon France