Amazon est le grand gagnant du classement mondial de l‘attractivité
des sites de e-commerce. Ce classement a
été établi par le cabinet OC&C Strategy consultants sur la base d’une étude
qui a été réalisée au premier semestre 2011 dans quatre pays (France, Allemagne,
Royaume Uni et Etats-Unis). Dans ce cadre, 8000 personnes (dont 2000 en France)
ont été interrogées sur leur utilisation des sites marchands au cours des trois
mois qui ont précédé l’enquête. Au total près de 150 sites dont 30 en France
ont été étudiés.
Les auteurs de l’étude ont mis en lumière un fait étonnant :
hormis les trois « pure players»
que sont Amazon, eBay et iTunes, qui se placent
dans le « top 20 » des quatre pays (sauf iTunes en Allemagne), les
sites préférés des consommateurs sont encore largement nationaux.
En France par exemple, Yves Rocher se positionne juste après
Amazon, avec un indice de 74,1 ( 74 ,7 pour Amazon) suivi de Vente-Privée
(73,3), Fnac (71,9) et Decathlon (70,8).
Le classement français révèle également que le top 15 des sites
de vente en ligne les plus attractifs est composé à parts égales de « pure
players » Internet et d’enseignes multicanal –(magasin et/ ou vente à
distance) historiques. Yves Rocher – qui
a migré très tôt vers la vente à distance puis en ligne – illustre parfaitement
cette catégorie et son classement, analysent les auteurs de l’étude, traduit un
niveau de confiance élevé de la part des utilisateurs du site.
Si l’on considère le classement par catégorie (l’étude s’intéresse
seulement aux catégories qui ont un nombre suffisant de sites figurant parmi
les plus visités en France), les champions 2011 sont : Fnac, Darty, Cdiscount (pour l’électronique),
Amazon, Fnac, iTunes (culture), Vente-Privée, La Redoute, Kiabi (mode),
Sarenza, Spartoo (chaussures), Yves Rocher, Créateurs de beauté, Séphora (beauté).
En Allemagne, les poursuivants d’Amazon sont eBay et Douglas
(produits de beauté). Au Royaume-Uni, Marks & Spencer et Play.com (produits
culturels) ; aux Etats-Unis, Netflix (produits culturels) et iTunes.
Au vu des résultats de ce premier classement, les auteurs
estiment que les enseignes multicanal ont encore de beaux jours devant elles
dans les pays étudiés. La vente en ligne, analysent-ils, est à considérer comme
un canal de distribution complémentaire et non concurrent. Aux enseignes de
développer des synergies entre les deux canaux.
Sylvette Figari