A l’issue de sa visite officielle en Algérie qui a eu lieu les 24 et 25 septembre, la ministre française du Commerce extérieur Nicole Bricq a plaidé pour un « nouveau partenariat » entre les deux pays. « Je veux que la destination Algérie devienne une évidence pour les entreprises françaises et que la France attire les investissements algériens », a-t-elle déclaré le 26 septembre dans un communiqué de presse.
La ministre était accompagnée de quatre PME qui sont en train de mettre en oeuvre des projets sur place. Il s’agit de Saltel Industries, qui fabrique des produits innovants pour la réparation de puits de forage (CA de 10 millions d’euros dont 100% à l’export); de SET Environnement, société spécialisée dans les travaux de dépollution des bâtiments amiantés (CA de 11,5 millions d’euros); de SH Biaugeaud, positionnée comme ensemblier pour la réalisation et la fourniture d’équipements d’unités de production comme par exemple des lignes de conditionnement et de production de jus de fruit et de compotes (CA de 25 millions d’euros) et de Vincent Industrie, qui produit des panneaux solaires photovoltaïques (98% de son chiffre d’affaires est réalisé à l’export).
Les investissements français en Algérie représentent 250 millions d’euros par an, ce qui fait de la France le premier investisseur étranger du pays. La France a également plus de 450 entreprises actives en Algérie. Elle est aussi son quatrième client, mais « nous pouvons et devons mieux faire », a déclaré la ministre lors d’un discours prononcé à la CCI algéro-française.
Parmi les mesures à prendre, Nicole Bricq a indiqué la simplification des mesures de visas (une prochaine visite en Algérie du ministre français de l’Intérieur Manuel Valls est prévue), le renouvellement par Laurent Fabius de Jean-Pierre Raffarin comme facilitateur de projets français en Algérie (les deux hommes doivent se rencontrer le 17 octobre prochain) et l’instauration d’un « dialogue permanent entre Paris et Alger sur les sujets commerciaux ».
Concrètement, un groupe de liaison intergouvernemental doit être créé pour identifier les secteurs stratégiques de collaboration – à l’instar de l’agroalimentaire déjà bien identifié- avant la visite en Algérie du président François Hollande prévue d’ici la fin de l’année 2012. Autre idée: organiser en 2013 un forum d’entreprises franco-algérien sur le modèle de ce qu’avait fait Ubifrance au Maroc avec l’objectif de mettre en contact le maximum de PME françaises et algériennes.
Isabelle Verdier
Pour en savoir plus:
Lire notre Guide business Algérie 2012