La salle était pleine, mais l´Algérie ne fait plus autant recette, à en croire certains institutionnels présents lors du séminaire, organisé, le 17 septembre, à la CCI de Paris par la Chambre de commerce pour le développement des entreprises françaises en Algérie (CCDEFA).
Selon notre la dernière édition de notre lettre hebdomadaire confidentielle MOCI news, parue hier 23 septembre, était en cause, la dernière Loi de finances complémentaire (LFC 2010) qui renforce les contraintes de la LFC 2009, en introduisant notamment la rétroactivité de la règle du 51/49 % (51 % d´actionnariat algérien pour tout investissement). « Certaines sociétés m´ont clairement indiqué qu´elles préféraient se concentrer sur d´autres pays plus ouverts au commerce et à l´investissement », a confié à Moci news, le responsable d´une CCI un peu dépité. « Un industriel français, implanté de longue date en Algérie, m´a annoncé son intention de déménager son usine en Tunisie », a renchéri un homme d´affaires.
L´ambiance était donc plutôt morose, d´autant que les décrets d´application n´étant pas encore parus, les experts réunis ne pouvaient apporter tous les éclaircissements demandés. Il est vrai aussi que nombre des entrepreneurs présents, responsables dans des PME, ignoraient que deux jours plus tard, la secrétaire d´Etat au commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, s´envolerait pour Alger à la tête d´une délégation de grandes sociétés (Total, Lafarge, Saint-Gobain, Sanofi Aventis, Alstom…).