Air France – KLM a réaffirmé, le 28 août, dans un communiqué, « son intérêt et son souhait de rester le partenaire stratégique d´Alitalia », le transporteur détenu à 49,9% par l´Etat italien. Malgré l´échec de sa tentative de reprise de la compagnie surendettée au printemps dernier, le groupe franco-néerlandais est encore disposé « à prendre une participation minoritaire » au capital d´Alitalia ou, pour être plus précis, de la nouvelle Alitalia. En effet, un club de 16 patrons italiens emmené par Roberto Colannino, le p-dg des scooters Piaggio, s´apprête à reprendre les actifs sains d´Alitalia devant être regroupés au sein d´une nouvelle structure, la Compagnia Aerea Italiana (CAI). Les autres actifs de la compagnie italienne, non rentables, seront réunis dans une société qui déposera le bilan. C´est la banque Intesa Sanpaolo qui a été mandatée par le gouvernement italien pour mettre au point ce plan de sauvetage (intitulé « plan phénix). L´établissement bancaire recherche un partenaire étranger pour boucler le tour de table. D´après La Tribune, Intesa Sanpaolo serait déjà en contact avec la compagnie allemande Lufthansa, une des principales concurrentes européennes d´Air France – KLM. Rôle de l’Etat Pour rendre possible ce plan de sauvetage, le gouvernement de Silvio Berlusconi a adopté jeudi un décret modifiant la loi sur les faillites. Cette nouvelle loi facilite le démantèlement de sociétés en faillite (ce qui devrait être le cas d´Alitalia, après la réunion de son conseil d´administration ce vendredi). Pendant sa campagne pour les élections législatives, « il Cavaliere » avait promis de trouver une solution italienne au problème Alitalia. Silvio Berlusconi paraît déterminé à tenir ses engagements au risque de négliger la dimension sociale de l´affaire. D´après la presse italienne, le plan phénix engendrerait 5000 à 7000 suppressions d´emploi alors que la solution proposée par Air France au printemps dernier n´en prévoyait « que » 2100.
Marine Aubonnet