Pour la première fois, lors du prochain Mondial des fournisseurs de l´agriculture et de l´élevage (Sima, du 20 au 24 février, à Paris), l´Agence française pour le développement international des entreprises (Ubifrance) et trois grandes organisations du machinisme agricole, Axema (industrie), Aprodema (enseignement, information) et Sedima (service et distribution), exposeront ensemble sur un espace de 300 m², baptisé « Pôle agroéquipement » (hall 5 A H051).
A l´occasion d´une conférence de presse commune à Paris, le 12 janvier, Cynthia Regulski, chef du service Equipements agricoles et agroalimentaires à Ubifrance, a indiqué qu´Ubifrance organisera des rendez-vous individuels avec des experts de son réseau des Missions économiques dans douze pays : Afrique du Sud, Algérie, Angola, Argentine, Brésil, Chili, Chine, Inde, Maroc, Pologne, Russie, Ukraine.
Par ailleurs, deux présentations sont prévues sur l´élevage et le machinisme agricole au Mexique et le machinisme agricole au Kazakhstan. A côté de l´international, qui absorbe 70 % de la production française, la formation et l´image de marque du secteur sont les autres enjeux de la mobilisation générale. Les différents segments de la filière sont innovants, mais manquent de main d´œuvre et surtout de qualifications élevées.
Le Sima arrive au bon moment, puisque « le dynamisme commercial est retrouvé et les investissements ont repris en novembre et décembre dernier. Le chiffre d´affaires des industriels, que nous annoncions en automne à 3,37 milliards d´euros pour 2010, devrait être finalement supérieur », s´est aussi félicité Jean-Pierre Bernheim, président d´Axema. Entre 2008 et 2009, les exportations françaises ont chuté lourdement (- 30,78 %), notamment en Allemagne (- 39,26 %) et au Royaume-Uni (- 31, 06 %), passant ainsi de 3,36 milliards à 2,33 milliards d´euros.
« Au second semestre 2010, les ventes à l´étranger ont repris, si bien que sur les onze premiers mois de l´année elles ont augmenté de 18,29 % par rapport à la période correspondante de 2009 », selon Cynthia Régulski. Cette hausse a été particulièrement sensible en novembre (+ 58 %). Sur onze mois, l´Allemagne, le Royaume-Uni et l´Italie ont absorbé 35,5 % des exportations de l´Hexagone.
En 2009, 60 milliards d´euros d´agroéquipements ont été échangés dans le monde. La France, également deuxième importateur de la planète derrière les Etats-Unis, comptait pour une part de 6 %. A égalité avec l´Allemagne, elle constituait le premier marché en Europe, avec près de 4 milliards d´euros, devant l´Italie et le Royaume-Uni (plus de 2,1 milliards chacun). Selon Jean-Pierre Bernheim, « les positions relatives des quatre grands pays ne devraient pas bouger en 2010 ».
François Pargny