Le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt a publié le 6 décembre, les huit lauréats de son troisième appel à projets national 2024 dédié au thème de l’exportation collaborative pour les PME agroalimentaires. Ils bénéficieront d’une enveloppe globale de subventions de 450 000 euros.
L’instabilité gouvernementale n’empêche pas un certain nombre d’initiatives gouvernementales non touchées par les coupes budgétaires de se concrétiser. Ainsi, c’est en toute discrétion que le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt a dévoilé le 6 décembre, sur son site Internet, les huit projets d’exportation collaborative qui ont été retenus pour bénéficier d’une enveloppe de subventions d’un montant cumulé de 450 000 euros dans le cadre de son troisième appel à projet « exportation collaborative » national. « Ces projets vont permettre l’accompagnement de plusieurs groupes d’entreprises françaises à l’international, ainsi que le développement de leurs exportations » précise le ministère.
L’approche « exportation collaborative », qui consiste à encourager des TPE et PME à aller ensemble sur les marchés export dans le cadre d’une stratégie d’offre groupée, est une approche qu’affectionne le ministère dans un secteur agroalimentaire où, aux côtés de grands industriels, opèrent une multitude de petites entreprises. « L’export collaboratif est l’une des clés de réussite pour les TPE/PME agroalimentaires françaises, qui, compte tenu de leur taille, disposent de moyens humains et financiers plus limités pour faire le choix stratégique de l’export » confirme le ministère. Pour la troisième année consécutive, cet appel à projets national s’inscrit dans le cadre du Dispositif national d’aide à l’investissement immatériel (DiNAII), à destination des projets d’export collaboratif.
Les huit projets lauréats couvrent plusieurs régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Hautes de France., Occitanie) ainsi qu’une large gamme de produits (vins avec et sans alcool, produits fermiers et d’artisanat, charcuteries, épicerie salée et sucrée, conserves, etc.). Ils ont le plus souvent été proposés par des agences locales, groupements et associations d’entreprises et des sociétés spécialistes de l’accompagnement d’entreprises à l’international :
-Création d’un groupement d’exportation collaborative « vins & spiritueux sans alcool » à destination de l’Australie et de la Nouvelle Zélande (porté par la société CBCI);
-Un groupement de producteurs de vins « In terroir we trust » pour attaquer le Japon et Taiwan (porté par In terroir we trust);
-Un club export du Cluster bio d’Auvergne-Rhône-Alpes ciblant le marché suisse (porté par Cluster bio);
-Création d’un groupement d’entreprises bretonnes de l’épicerie fine « Supplier from Bretagne, osez la Belgique » visant la Belgique (porté par Bretagne commerce international);
-Un projet d’export collaborative pour les entreprises alsaciennes visant la grande distribution allemande (porté par l’ARIA Alsace)
-Un GIE d’entreprises occitanes « Occitanie gourmet » ciblant l’Europe et l’Amérique du nord (porté par Occitanie gourmet);
-Un consortium d’entreprises agroalimentaire pour le marché du Kazakhstan (porté par Stratexio);
-Un groupement de producteurs occitans artisanaux et fermiers « Saveurs des Pyrénées » ciblant l’Allemagne et l’Europe de l’Est (porté par Saveurs des Pyrénées).
Concrètement, précise le ministère de l’Agriculture, il s’agit d’ « accompagner les groupements lauréats dans leur coordination et leur structuration à l’export, pour leur permettre de proposer une offre de produits plus visible et attrayante, tout en mutualisant leurs coûts ». La subvention permettra de prendre en charge des dépenses immatérielles telles que le conseil, le diagnostic, les coûts de formation ou encore les actions de coopération.
C.G