« Je suis en phase avec le
rapport Queyranne sur les aides publiques. Les CCI n’ont pas fait la preuve de
leur efficacité. Depuis 2010 qu’elles doivent créer des guichets uniques à
l’internationalisation, on les attend toujours», a affirmé le sénateur Christian Bourquin, le 16 juillet,
lors de la présentation des recommandations de la mission sénatoriale « sur
le dispositif public de soutien aux exportations agroalimentaires ». Membre
de cette mission sénatoriale, l’élu (PS) des Pyrénées Orientales répondait ainsi à la
Lettre Confidentielle, qui s’étonnait qu’il n’est pas mentionné le réseau
consulaire dans son rapport.
Selon Christian Bourquin, par
ailleurs président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, la Région
« doit être associée à la gouvernance » et « à la stratégie de
l’opérateur unique » que la mission sénatoriale préconise pour réduire le
mille feuilles des opérateurs spécialisés (Ubifrance, Sopexa, FranceAgrimer,
Adepta, CCI…). Pour lui, il est encore « pertinent que la Région soit le
pivot du système », estimant au passage qu’il n’y a « pas de
contradiction » entre les marques régionales et la marque France.
« Elles se complètent », défend le patron de la Région qui a fondé
« la marque publique Sud de France ». Une grande réussite,
affirme-t-il, puisqu’elle « a déjà drainé 3 200 entreprises dans
l’agroalimentaire et qu’il y a de la place pour le double ».
Et de citer aussi des
« retours d’expériences réussies », comme en Bretagne la fusion de
CCI International et le bras armé de la Région, Bretagne
International, qui ont créé Bretagne
Commerce International (BCI), et en Rhône-Alpes, région
présidée par Jean-Jack Queyranne, dont l’agence Erai a conclu une convention de
partenariat avec Ubifrance (voir l’article sur la Bretagne dans la LC cette semaine).
Christian Bourquin estime aussi
que l’État doit clarifier son rôle sur le terrain. « Alors que les
représentants de l’Etat en région (préfet…) ne sont pas identifiés comme des
interlocuteurs dans la promotion de l’export par les entreprises », le
sénateur se félicite de la création de la banque publique bpifrance et de
l’implantation dans les délégations régionales de conseillers d’Ubifrance. Selon lui, tout ceci constitue une opportunité de simplification et de meilleure intégration
dans le tissu régional du dispositif de l’État ».
François Pargny