Spécialisée dans l’organisation et la gestion des flux d’approvisionnement et de distribution à travers le monde, la société française ACTE International (Alliance for Compliant Trade with Europe – ACTE) qui propose le pilotage opérationnel de la supply chain de ses clients –PME ou grands groupes–, a mis le cap sur l’Afrique. « Nous sommes à la fois un organisateur de transport et un commissionnaire en douane, nous gérons des flux physiques et douaniers », explique au Moci Diana Cammarano, directrice associée d’ACTE International.
Sa stratégie de développement, qui repose sur le développement de nouveaux services aux entreprises exportatrices, a pour objectif de doubler son chiffre d’affaires pour atteindre 10 millions d’euros à horizon 2020. Une nouvelle ambition qui passe par une première implantation sur le continent africain.
Basée à Voiron en Rhône-Alpes, ACTE International, qui a soufflé ses vingt bougies le 25 septembre, assure pour ses clients l’organisation du transport et du dédouanement de leurs marchandises partout dans le monde (transports, logistique, distribution internationale, ingénierie douanière et fiscale, ou réglementation européenne …). « Toutes ces prestations nous permettent de piloter les supply chain de nos clients », précise Diana Cammarano. La société rhône-alpine réalise également des audits environnementaux ou de détection de risques de corruption ainsi que des diagnostics de la supply chain pour vérifier la conformité de toute la chaîne d’approvisionnement de ses clients, et propose aux entreprises des formations techniques et managériales au commerce international.
Développer la formation managériale sur le continent africain
C’est au Maroc, où elle est présente depuis mai 2015, que la société envisage de créer sa première filiale à l’étranger. « L’idée, confie Diana Cammarano, c’est de se développer sur le continent africain à partir de cette porte d’entrée au Maroc ». Jusqu’à présent, ACTE s’appuie sur un réseau de partenaires (agents, experts du commerce international) basés dans toute l’Asie, aux États-Unis et en Europe.
La prochaine étape serait le Mali, où la société envisage une prise de participation dans une entreprise de formation professionnelle implantée à Bamako en vue d’un déploiement vers le Sénégal, le Congo et la Côte d’Ivoire. « On est allé auditer nous-mêmes cette structure malienne au mois d’août pour finaliser cette prise de participation », indique Diana Cammarano. ACTE International apportera son savoir-faire dans divers domaines comme la formation à la responsabilité sociale, à la prévention anti-corruption, à la réglementation douanière, aux audits environnementaux, etc. en vue de former les cadres-dirigeants africains à la prévention de la corruption dans leur supply chain et aux bonnes pratiques du commerce international pour leur donner la possibilité de développer leurs activités.
Accompagne les entreprises dans leur développement international
Les entreprises qui exportent doivent « avoir une bonne maîtrise des techniques du commerce international, avertit Diana Cammarano. Ça permet, poursuit-elle, d’optimiser les coûts de transport ». De plus, à l’échelle mondiale, rappelle la dirigeante, « il n’y a pas d’harmonisation douanière ». Ces mêmes entreprises doivent se mettre en conformité avec les réglementations douanières locales. C’est là qu’intervient ACTE International qui propose à ses clients une veille réglementaire afin d’anticiper les évolutions du commerce international et de vérifier quelles sont les normes qui s’appliquent aux produits.
La société a ainsi accompagné dans leurs démarches réglementaires des marques françaises désirant s’implanter aux États-Unis. «Nous sommes très présents en Amérique du Nord, une région qui intéresse nos clients qui veulent exporter », informe la directrice-associé d’ACTE International. Selon elle, face à l’émergence de la mondialisation, pour optimiser tous les maillons de la supply chain (des coûts de fabrication aux coûts de transport), les entreprises ont de plus en plus recours au « cross trade ». Ce schéma d’exportation leur permet de livrer leur client final qui se trouve par exemple aux États-Unis, directement depuis leur site de production basé en Asie.
« Une société française qui vend aux États-Unis mais fabrique en Chine fait appel à nous pour dessiner le scenario des flux physiques et des flux douaniers », explique Diana Cammarano. Après avoir dessiné le scénario de cross trade, ACTE exécute son pilotage opérationnel. « À charge pour nous de récupérer la marchandise en Chine, de faire la formalité en douane sur le territoire chinois et d’acheminer la marchandise aux États-Unis », détaille Diana Cammarano.
La Chine et les États-Unis sont ici pris en exemple, mais avec la globalisation des échanges, les fournisseurs sont établis dans toute l’Asie : de la Thaïlande au Vietnam en passant par l’Inde. Et le client final peut, lui, se situer aussi bien en Australie qu’en Russie. Pour ainsi dire, toutes les typologies de flux sont possibles. « On ne peut pas dupliquer un scénario de cross trade !», conclut la dirigeante.
Venice Affre
Pour en savoir plus :
Consultez le schéma de « cross trade » d’ACTE International en pdf ci-joint.