Il figurait parmi les grandes annonces françaises de la diplomatie économique attendues lors du 27ème Sommet Afrique-France au Mali qui se tenait à Bamako les 13 et 14 janvier et de son Forum économique. Le Fonds d’investissement franco-africain (FFA), premier fonds d’investissement en capital transfrontalier entre le continent africain et la France pour le développement des PME africaines et françaises, a été lancé officiellement le 14 janvier, depuis la capitale malienne par Bpifrance.
Doté de 77 millions d’euros, le FFA a attiré plusieurs investisseurs différents : côté français, Société Générale, Orange et Proparco (groupe AFD); côté africain, la Caisse nationale de prévoyance sociale de Côte d’Ivoire, l’assureur marocain Saham, le groupe industriel et financier marocain Financecom, le Fonds de pension de la Banque centrale du Kenya, des investisseurs privés kenyans et nigérians ainsi qu’AfricInvest ont souscrit au fonds à hauteur de 25 % du montant global.
La banque publique française, qui a apporté 30 % du montant total, s’est associée à l’investisseur en capital tunisien AfricInvest, principal gestionnaire de fonds d’investissement en capital en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne (avec près d’un milliard d’euros sous gestion), pour accompagner les PME françaises en Afrique. AfricInvest, qui va gérer le FFA, aura deux objectifs : d’une part, accélérer la croissance des sociétés françaises en Afrique, et d’autre part, attirer les entreprises africaines sur le marché français.
Pour Bpifrance, l’Afrique est en effet une zone géographique prioritaire pour l’implantation des entreprises françaises. Elle a déjà lancé à l’automne 2016, en partenariat avec Business France, la première mission Accélération Afrique.
Un fonds dédié aux PME innovantes africaines et françaises
Concrètement, d’une durée de 10 ans, le FFA investira en priorité dans des « PME à fort potentiel », précisent Bpifrance et AfricInvest dans un communiqué conjoint. Au-delà d’un apport en capital, AfricInvest accompagnera les entreprises françaises dans leur développement en Afrique et, inversement, les entreprises africaines dans leur stratégie de croissance en France et sur le continent européen.
Le fonds investira « pour moitié au capital de PME en France ayant un fort tropisme africain à travers des prises de participation en co-investissement, principalement minoritaires. Pour l’autre moitié, le FFA investira dans des PME africaines à fort potentiel de croissance en vue de créer des « champions » de stature régionale voire continentale », détaille le communiqué.
V. A.
Pour prolonger :
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