Ambiance plutôt décontractée pour un évènement sérieux : le 16 février 2016, Étienne Giros, président délégué du Conseil des investisseurs français en Afrique (Cian), a signé avec Patricia Husson, son homologue à la tête du Club des entreprises monégasques en Afrique (Cema), un accord d’adhésion croisée. Un évènement auquel assistait la Lettre confidentielle dans les locaux du Cian, Chaussée d’Antin, en présence d’une délégation du Cema, composée de dirigeants représentant les cinq sociétés membres fondateurs :
– Antonio Abrantes Gonçalves, responsable exécutif d’ES-KO (logistique dans les zones difficiles),
– Frédéric Geerts, secrétaire général du Cema et administrateur délégué de la banque Martin Maurel Sella,
– Cédric Houdrouge et Jean-Pierre Deschamps, respectivement directeur général et directeur juridique de la compagnie de distribution Mercure International,
– Denis Ruyant, trésorier du Cema et directeur général adjoint du groupe de télécommunications par satellite Sonema,
– et Patricia Husson et Olivier Lachapelle, respectivement présidente d’honneur et directeur général de la compagnie de courtage, d’assurance et de réassurance Ascoma Jutheau Husson.
5 000 Monégasques travaillent avec l’Afrique
Au-delà de l’échange de services pour les membres, les deux patronats envisagent des activités communes, notamment l’organisation de manifestations. Si le Cian avait déjà conclu des accords d’adhésion croisée dans l’Hexagone avec l’association Africa France, Sciences Po, Hec ou l’Adepta, en revanche, c’était une première pour un espace géographique défini, en l’occurrence Monaco. La principauté constitue, certes, un petit territoire (2 km2), mais, en ce qui concerne l’Afrique, le chiffre d’affaires généré est relativement impressionnant, de l’ordre de 1,5 milliard par an.
Ce sont ainsi quelque 5 000 employés au total qui travaillent dans des activités de trading, de pêche, d’intérim ou de fabrication de plateformes pétrolières dans 45 pays africains.
Parmi les quatorze membres du Cema (dont le groupe familial Mimran, leader de la farine en Afrique de l’Ouest…), Ascoma était déjà membre à titre individuel du Cian depuis près de 30 ans. « Vous avez parmi vos membres des compétences dont nous manquons, comme dans le catering ou les télécommunications par satellite », a déclaré Étienne Giros.
Se faire connaître comme « des sociétés monégasques »
De son côté, Patricia Husson a insisté « sur l’extraordinaire opportunité que représente l’accès au savoir-faire et aux connaissances du Cian ». Le Cema est une association de droit monégasque fondée il y a moins d’un an et demi, en mai 2014 exactement.
« Comme nous nous rencontrons régulièrement sur le terrain, a expliqué sa présidente aux membres du Cian, nous avons voulu formaliser nos relations, mutualiser nos réflexions et nous faire connaître, car, si nous sommes reconnus dans nos métiers respectifs, en revanche, personne ne sait que nous sommes des sociétés monégasques ». Le Cema a organisé sa première mission en 2015 en République démocratique du Congo (RDC). Ce sera cette année la Côte d’Ivoire.
François Pargny
Pour en savoir plus :
Aller sur : www.cema.mc/
Pour prolonger :
-Forum Afrique MOCI / CIAN 2016 : des besoins en investissements dans une Afrique qui s’urbanise
–Afrique / Diplomatie économique : le Quai d’Orsay en partenariat avec le Cian pour échanger sur l’après Cop 21
–Afrique / France : AfricaFrance est « un bureau d’étude, de conseil, de design », selon J-M Debrat
–Dossier spécial : Travailler avec l’Afrique
–Rapport Afrique CIAN 2016 – Les entreprises françaises & l’Afrique
–Dossier Côte d’Ivoire 2015
–Côte d’Ivoire / Numérique : la “dream team” du nouveau French Tech Hub d’Abidjan, le premier d’Afrique de l’Ouest
–Climat / Diplomatie économique : les difficultés et les opportunités de l’Afrique “post Cop 21”
–Dossier Congo 2015
–Dossier Gabon 2015
–Dossier Sénégal 2015