Voyage éminemment politique en ces temps de crises et de conflits armés en Afrique (Centrafrique, République démocratique du Congo, Mali…), la visite d’État de François Hollande en Afrique du Sud pendant deux jours (14-15 octobre) n’était pas exempt aussi de considérations économiques. De fait, à côté de huit ministres -dont Nicole Bricq et Stéphane Le Foll-, une vingtaine de chefs d’entreprises complétait la délégation présidentielle.
Le dossier le plus délicat, celui des centrales nucléaires – tant que les autorités sud-africaines n’ont pas établi de calendrier- n’a fait l’objet d’aucun commentaire de part et d’autre.
Reste que l’énergie est une priorité dans un pays qui souffre d’un déficit électrique récurrent, qui risque de s’aggraver en raison de la démographie. GDF Suez est ainsi le premier gagnant du voyage présidentiel, avec un projet de centrale thermique à hauteur de 1,5 milliard d’euros.
Second gagnant, Alstom, dont le contrat annoncé en décembre 2012 – au moment où Thalès était choisi pour moderniser le système de trafic aérien sud-africain – a été concrétisé avec l’agence publique sud-africaine des trains de passagers (Prasa). Avec à la clé un budget de 3,8 milliards à 4 milliards d’euros pour la fourniture de 3 600 wagons.
Ces deux contrats sont complétés par un accord de coopération en matière agricole et agroalimentaire, conclu par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll avec son homologue Tima Joemat-Petersson, notamment dans l’enseignement et la recherche ou encore l’eau et la santé.
F. P.