Le PDG allemand d´Airbus, Thomas Enders, n´exclue pas une baisse des commandes de 50% à 60% cette année.
Selon le directeur commercial, John Leahy, les commandes s´établiraient entre 300 à 400 en 2009 contre 777 en 2008… En cause : le ralentissement prévisible du trafic aérien et, surtout, les difficultés rencontrées par les compagnies clientes d´Airbus pour boucler leur financement auprès des banques. En moyenne, environ 70% du financement d´un avion neuf provient des banques.
D´où le mécanisme d´aide indirecte imaginé par la France. La nouvelle Société de financement de l´économie française (SFEF) lèvera des fonds à hauteur de 7 milliards d´euros pour soutenir les exportations françaises. Elle les injectera ensuite dans le système bancaire en fonction des besoins de financements des contrats export. Sur ce montant, 5 milliards, levés en dollars, seront dévolus au financement des clients d´Airbus. Les bénéficiaires seront les banques spécialisées dans les financements aéronautiques qui pourront ainsi financer les prêts accordés aux acheteurs d´Airbus. On attend le détail précis des modalités pratiques de ces crédits mais les compagnies clientes ne pourront plus, ainsi, se désister en invoquant la difficulté de lever des fonds….
Si la Commission européenne a demandé à Paris des «éclaircissements» sur cette aide, l´initiative française a été prise en concertation avec les autres Etats actionnaires d´EADS et pourrait les inspirer. Ainsi l´Allemagne, a entamé des discussions avec la banque publique KfW et d´autres banques afin de trouver une solution d´aide à Airbus. Il est question de la mettre en place dans le cadre de garanties publiques à l´exportation.
Jean-François Tournoud