La vigueur des exportations de parfums et cosmétiques a permis de générer un solde commercial de + 9,2 milliards d’euros en 2015, soit le deuxième excédent commercial français après l’aéronautique (+ 22,2 milliards). Les parfums et cosmétiques fabriqués en France par les entreprises membres du pôle de compétitivité Cosmetic Valley (réparties sur trois régions : Centre-Val de Loire, Normandie et Ile-de-France) sont exportés aux quatre coins du monde.
Pour accroître la compétitivité à l’export de ces entreprises, Cosmetic Valley a élaboré un projet collaboratif baptisé « COSmetic VAlley Performance Export », en abrégé « COSVAPEX ». Avec ce projet, lancé le 6 décembre dernier au Havre, le pôle de compétitivité a pour ambition d’accompagner les entreprises adhérentes – marques, PME ou TPE (fabricants de matières premières, fabricants de packaging, de conditionnement etc.) – dans la gestion de leur supply chain pour améliorer l’efficacité de leurs flux physiques de marchandises.
Le projet, porté par Cosmetic Valley, mobilise un consortium d’entreprises de la filière : Dior, Guerlain, Sephora, Hermes, Lampe Berger, Groupe Puig (Paco Rabanne, Nina Ricci…) – d’autres entreprises sont également en cours de réflexion pour rejoindre la démarche – ainsi que des partenaires comme Haropa-Ports de Paris Seine Normandie et des experts : l’Institut supérieur d’études logistiques (ISEL), le CRITT Transport & Logistique, Logistique Seine-Normandie et l’Institut du droit international des transports (IDIT). Le projet est labellisé par Nov@log.
La première phase du projet consistera pour les partenaires comme l’ISEL à réaliser « un état des lieux ». Il s’agira de recueillir des données sur la stratégie mise en place par les entreprises en matière de gestion de leur chaîne logistique et de réaliser une synthèse de leurs besoins en logistique pour aider les adhérents du pôle à améliorer leur chaîne logistique.
Au-delà, le projet COSVAPEX se fixe pour objectif d’optimiser la chaîne logistique des membres du pôle, par exemple via la mutualisation des plateformes export. Il a aussi pour but de sécuriser les flux exports des entreprises, dans un secteur fortement impacté par la contrefaçon. Il s’agira notamment d’identifier les spécificités et les contraintes administratives, réglementaires et juridiques des entreprises de la filière afin de mettre en place des actions pour lever les verrous et fluidifier les flux d’information.
Enfin, le projet ambitionne de répondre à la problématique de la « reverse logistics » (logistique des retours/recyclage) en établissant un état des lieux de la réglementation sur les collectes obligatoires de packaging usagés.
Venice Affre