« A cout terme, çà ne joue
pas. En revanche, à moyen et à long terme, c’est un bon point pour la
Turquie », analyse Pascaline
Della Faille, la responsable Pays à l’Office national du Ducroire
(ONDD), en commentant
l’appel au cessez-le feu lancé par Abdullah Ocalan, le leader emprisonné du
Parti des travailleurs kurdes (PKK).
« Le conflit armé a commencé
en 1984 et prend sa source dans la demande d’autonomie des 14 millions de
personnes de la minorité kurde », rappelle l’ONDD, qui estime que sa
poursuite constitue « la principale menace pour la stabilité interne de la
Turquie ». C’est pourquoi l’assureur-crédit belge classe ce pays en A 4 à
moyen et long terme, un risque relativement élevé sur son échelle qui compte 7 échelons.
A court terme, le risque
politique, avec A 3, est plus modéré. « Reste que le pays a une dette à
court terme élevé et que dépendant des investissements en portefeuille un
retournement toujours possible fait courir un risque réel sur sa balance
courante », pointe Pascaline Della Faille.
A contrario, précise-t-elle, les
actuelles négociations autour de la réforme constitutionnelle ne sont pas
prises en compte par l’ONDD, qui « les regarde de loin ». L’AKP, parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, « voudrait que la nouvelle Constitution
soit finalisée à la fin de l’année et adoptée par la majorité requise des deux
tiers à l’Assemblée ou bien, faute de majorité qualifiée, par référendum »,
rapporte le 3 avril Lepetitjournal.com.
Or, les oppositions sont fortes dans la classe politique sur la définition de
la citoyenneté, les rapports entre l’État et la religion ou encore la répartition
des pouvoirs.
François Pargny
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