Après une chute de son Produit
intérieur brut (PIB) en 2009 consécutive à la crise financière mondiale, « la croissance s’est redressée en 2010 pour atteindre 7,8
% », se félicite l’Organisation mondiale du commerce (OMC), à l’occasion
du dernier examen des politiques commerciales de la Thaïlande (28-30 novembre). Mais depuis, ce pays a subi des inondations, ce qui entraînera « une
contraction de l’économie au quatrième trimestre, qui pourrait dépasser les – 3
% », indique au site LePetitJournal.com Pascal Furth, chef du Service économique à
Bangkok, selon lequel le PIB devrait, cependant, bénéficier d’un fort rebond en
2012. Il devrait ainsi augmenter de 4 %, voire 5 %, estime le responsable
français, qui s’attend à ce que le gouvernement lance « rapidement »
un plan de reconstruction.
Les inondations ont fortement
touché les exportations du pays, « cœur de l’économie », rappelle
Pascal Furth. D’après la
société GTIS,
alors que les exportations thaïlandaises ont progressé de 36 % l’an dernier,
après une chute de 11 % au cœur de la crise en 2009, elles ont progressé de 14
% seulement alors que les importations ont gagné 20 % entre janvier et octobre
2011 par rapport à la période correspondante de 2010. Résultat : la
balance commerciale est quasiment équilibrée (137,5 milliards d’euros
d’importations et 138,8 milliards d’exportations).
Ces dernières années, note l’OMC,
la Thaïlande a accru ses ventes de produits manufacturés et transformés vers
l’Asie. La Chine est devenue son premier débouché extérieur aux dépens des États-Unis et des accords de libre-échange ont été négociés notamment dans la zone Asie-Pacifique.
Pendant les dix premiers mois de
2011, les exportations de l’Hexagone en Thaïlande, en raison de la baisse des
ventes dans l’aéronautique, ont reculé
de près de moitié à 740 millions d’euros. En revanche, au regard de l’année
2010, ses investissements dans le pays se portent mieux, « avec 1,3
milliard de bahts (24,4 millions d’euros) de projets français approuvés par le
BOI (Board of Investment) »,
souligne Pascal Furth.
Dans le passé, « la
principale préoccupation macro-économique de la Thaïlande a été le déclin de
l’investissement direct étranger (IDE) », dû aux « troubles
politiques », aux « restrictions visant la participation
étrangère » et à « la complexité et au caractère chronophage des
systèmes de paiement des différentes taxes », selon l’OMC, qui mentionne
les droits d’accise et les impôts sur les revenus des personnes physiques et
morales.
Par ailleurs,
« l’instabilité politique, affirme l’institution internationale, a aussi
retardé les réformes dans plusieurs domaines, dont la propriété intellectuelle,
la privatisation et plusieurs sous-secteurs des services ».
François Pargny
Pour en savoir plus :
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La fiche pays du MOCI sur la Thaïlande
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