Après un pic en 2011,
la part de marché de la France en Suisse devrait retomber cette année au niveau
de 2010. La France conserverait, toutefois, sa troisième place au palmarès des pays
fournisseur de biens, derrière l’Allemagne et l’Italie. Ainsi, d’après notre
partenaire GTA/GTIS,
sa part de marché a chuté de 8,61 % pendant les dix premiers mois de 2011 à
8,45 % durant la période correspondante de 2012.
En valeur absolue, la République
helvétique a acheté à la France pour 10,8 milliards d’euros, ce qui a
représenté une hausse légère de 0,85 %, alors qu’elle a enregistré une
augmentation de 12,84 % de ses importations globales, qui se sont ainsi élevées
à 128,6 milliards. La Suisse a réduit la quasi-totalité de ses
approvisionnements, à l’exception notable des deux principaux postes de
fourniture : combustibles minéraux-huiles (+ 8,97 %) et perles-métaux
précieux (+ 54,96 %).
Malgré un contexte difficile
(crise économique mondiale, appréciation du franc suisse frappant les
exportations…), « ce petit marché très concurrentiel où le consommateur
est exigeant, à la mesure d’un fort pouvoir d’achat, demeure un test pour les
candidats à l’exportation », souligne Coface, dans ses publications
économiques Panorama consacrées en décembre 2012 à la Suisse (voir PDF
joint).
« S’ils parviennent à jouer
la qualité et la rigueur pour conquérir la confiance de leurs interlocuteurs,
compte tenu d’une tradition de forte confidentialité, leurs marges peuvent être
considérables », poursuit l’assureur crédit français. Selon le directeur
d’Ubifrance en Suisse, Fabrice Lelouvier, cité par Coface, il est aussi
« instructif » de passer par la Suisse alémanique avant d’aborder
l’Allemagne.
2013 devrait être une année de
croissance légère de l’économie, grâce à deux moteurs : l’investissement
et la consommation des ménages. L’investissement serait « bien orienté »
dans la chimie, la pharmacie et la métallurgie pour les produits de technologie
médicale. S’agissant de la consommation intérieure, les crédits hypothécaires
continuent à progresser et le chômage est modéré. Résultat : l’économie
helvétique devrait supporter le ralentissement de l’activité européenne et
mondiale. Selon Coface, « la croissance, après avoir décéléré en 2012
(autour de 0,7 %), devrait progresser en 2013 (+ 1,2 %).
François
Pargny
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3 Le fichier joint « panorama de
la Suisse par Coface – décembre 2012 »