La visite qu’entame aujourd’hui Pierre Moscovici, ministre français de l’Economie et des finances, en Chine (7-8 janvier 2013) est résolument axée sur la conquête des investisseurs chinois. L’enjeu est de séduire quelques unes des 18000 entreprises chinoises qui investissent actuellement hors de leurs frontières pour favoriser des investissements et partenariats industriels, l’implantation de centres de R&D et plus généralement la création d’emploi. La France n’est, à cet égard, pas mal placée en Europe mais n’est pas la première destination des investissements chinois créateurs d’emplois. Ainsi, selon les chiffres diffusées par l’AFII (Agence française pour les investissements internationaux) dans son bilan 2011 (voir pdf en pièce attaché), le pays a accueilli, en 2011, 13% des projets dirigés vers l’Europe, se hissant au troisième rang des pays d’accueil, après l’Allemagne et le Royaume Uni. Au total, les Chinois ont été à l’origine de 23 projets (sur un total de près de 700 recensés par l’Agence dans son rapport 2012) -dont 6 originaires de Hong Kong- qui ont généré, selon l’AFII, 1014 emplois. « Plus de 200 filiales d’entreprises de Chine continentale sont
aujourd’hui recensées en France et emploient près de 7000 salariés » avait indiqué David Appia, le président de l’AFII, lors d’une tournée en Chine, du 6 au 11 décembre dernier, qui l’avait mené à Pékin puis Shangaï dans le cadre de la campagne menée par l’Agence avec l’INPI (Institut national de la propriété industrielle) sur le thème »Say OUI to France-Say OUI to innovation ». La Chine, où l’AFII a renforcé son équipe (9 personnes réparties à Pékin, Shangaï et Hong-Kong) et dont le président accompagne Pierre Moscovici, fait partie des cinq pays ciblés pour cette campagne centée sur l’attractivité de la France en matière d’innovation, avec les Etats-Unis, le Canada, l’Inde et le Brésil.
Pour prolonger :
Notre dernier Guide business sur la Chine, ici