Les investissements directs étrangers (IDE) et les partenariats internationaux vers les pays méditerranéens « repartent à la hausse en 2012 », d’après le bilan 2012 de l’observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée Anima-Mipo. Toutefois, si les IDE annoncés se sont élevés à 37 milliards d’euros, représentant ainsi une croissance de 36 % en un an, la part de marché de la région méditerranéenne par rapport au reste du monde continue en réalité à diminuer, tempèrent les auteurs, qui citent la Cnuced, selon laquelle elle aurait glissé de 3,3 % en 2008 à 2,6 % en 2012.
Deux pays se taillent la part du lion : Israël et Turquie, avec près de 50 %. Le Maghreb, avec 9 milliards d’euros, flirte aussi avec des pics historiques, grâce à l’Algérie (la moitié des IDE de la sous-région). Quant au Machrek, il fait aussi bien, l’Égypte enregistrant une hausse des projets annoncés, notamment en provenance du Golfe.
De façon générale, les États du Golfe font un retour remarqué dans la Méditerranée. Mais ce sont surtout les émergents, qui dépassent aujourd’hui les nations européennes, devenues plus prudentes depuis le début du printemps arabe.
Montée en puissance de la Russie, l’Inde et la Chine
Ainsi, en deux ans, la part européenne dans les IDE dans la zone méditerranéenne est tombée de 45 % à 26 % des montants investis dans la région et les Bric (Russie, Inde et Chine principalement) sont devenus en 2012 les premiers investisseurs du sud de la Méditerranée, avec un montant de 10,7 milliards d’euros, représentant 28 % des investissements annoncés).
Enfin, quatre secteurs représentent les deux tiers des investissements. Il s’agit de l’énergie, la banque, les télécommunications et le BTP.
F. P.