Lors de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (Cedre) du Liban à Paris le 6 avril, la communauté internationale a marqué son soutien à sa reconstruction politique et économique dans une région déchirée par la guerre et les conflits religieux.
De façon détaillée, la première phase du programme d’investissement et de réformes du Liban va être alimentée par des prêts à hauteur de 10,2 milliards de dollars, dont 9,9 milliards de prêts concessionnels, et des dons de 860 millions de dollars. Une bonne nouvelle pour le pays du Cèdre, à un mois des élections législatives du 6 mai.
A l’épreuve des réformes sectorielles
Après avoir adopté le Code de l’eau, légiféré sur les partenariats public-privé (PPP) et lancé les premiers appels d’offres dans les hydrocarbures, le Liban va pouvoir s’engager à fond dans ses priorités sectorielles – eau, énergie, gestion des déchets, transport public – sans négliger les services sociaux de l’éducation et la santé. D’où l’importance pour Beyrouth de poursuivre les réformes dans les domaines de l’électricité (production et prix), de la gestion de l’eau (mise en œuvre du code) et des déchets (poursuite de la stratégie engagée, reposant sur la décentralisation).
Les 48 pays et organisations internationales, ainsi que les représentants privés et de la société civile réunis à Paris ont insisté sur la nécessité d’établir une hiérarchie claire et ordonnée des projets. De son côté, la France, par la voix de son ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a promis de délivrer « 400 millions d’euros de prêts concessionnels et 150 millions de dons ».
F.P