Après avoir enregistré une
croissance économique de 2,6 % en 2010, l’Australie devrait afficher une hausse
de son Produit intérieur brut (PIB) de 2,9 % en 2011 et de 4,5 % en 2012, mais reste trop dépendante des industries extractives, d’après
les dernières perspectives économiques de l’Organisation de coopération et de
développement économiques (OCDE).
Le grand État d’Océanie, classé par l’OCDE
parmi « les pays faiblement endettés » (dette publique inférieure à
60 % du PIB sur la période 1995-2012), devrait aussi avoir effectué l’essentiel
de son assainissement budgétaire d’ici 2012. L’organisation internationale
précise aussi, dans le résumé des projections économiques sur ce pays,
que « le chômage devrait baisser » et que « l’existence de
capacité de production encore inutilisée dans l’économie empêchera les tensions
inflationnistes » en Australie.
Dans un communiqué du 31 mai, l’organisme
de promotion des exportations et de l’investissement Austrade se félicite que le rapport de l’OCDE mette en valeur le rôle positif du
commerce extérieur sur l’économie nationale. D’après la société GTIS,
au premier trimestre de cette année, par rapport à la période correspondant de
2010, l’Australie a affiché une hausse conjointe de ses importations de 17,4 %
à 37,4 milliards d’euros et de ses exportations de 35,25 % à 40,9 milliards. En
2010, les achats à l’étranger avaient augmenté en un an de 28,3 % à 146
milliards et les livraisons hors du territoire national de 45,2 % à 161
milliards d’euros.
Dans son dernier examen des
politiques commerciales de l’Australie,
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) loue le « degré de transparence
exceptionnellement élevé » du cadre de politique commerciale. En revanche,
elle s’inquiète de « la dépendance grandissante à l’égard des industries
extractives ». Cette évolution est notable avec les deux premiers pays
clients de l’Australie, la Chine et le Japon, qui ont absorbé, respectivement,
26 % et 19 % de ses exportations au premier trimestre 2011. Plus de 68 % des
produits fournis à Pékin étaient ainsi des minerais et 62 % des ventes à Tokyo
étaient des produits combustibles et des minerais, d’après GTIS.
C’est pourquoi l’OMC encourage
Canberra à mener une politique de diversification économique. Selon
l’institution internationale, un « ajustement structurel » est
indispensable, passant notamment par « des réformes axées sur
l’amélioration de la productivité ».
François Pargny