Toutes les zones industrielles en
Algérie datent des années 70. « Au fil du temps, le foncier est devenu un
handicap majeur pour l’investissement, car la demande est supérieure à l’offre »,
reconnaît Hassiba Mokraoui, directrice générale de l’Agence nationale
d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref)
Doté de dix directions régionales
dans les principales villes du nord (Annaba, Constantine…) et du sud (Adrar,
Ouargla), cet établissement industriel et commercial (Epic), dépendant du
ministère de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, est
chargé de piloter en six ans un grand programme d’aménagement de 42 zones
industrielles, représentant une superficie globale de 9 582 hectares
(ha). Plus de la moitié, 27 sites exactement (soit 5 600 ha),
seront implantés au nord du pays le long de la rocade est-ouest, 10 (2 720 ha) à
proximité de l’autoroute des Hauts Plateaux et 5 (1 262 ha) dans
le sud.
Lors d’un séminaire, organisé, le
3 avril, par la Chambre de commerce pour le développement des entreprises françaises
en Algérie (CCDEFA) à la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP),
Hassiba Mokraoui a précisé à moci.com que plusieurs zones seraient
spécialisées, par exemple, dans l’électronique à Sidi-Bel-Abbès (80 km au sud-ouest d’Oran) et
dans l’agroalimentaire à Blida (50
km au sud-ouest d’Alger). S’il s’agit d’un terrain
privé, il pourra être cédé ou loué à l’entreprise qui souhaite s’établir sur
place.
En revanche, dans le cas d’un
terrain appartenant au domaine public, seule la formule de la location est
retenue « pour éviter la spéculation et obliger l’entreprise à investir
rapidement dans son bâti », explique Hassiba Mokraoui. L’investisseur
devra acquitter une redevance, mais il pourra aussi bénéficier d’abattements
substantiels. Ainsi, dans le nord, la redevance sera réduite de 90 % pendant
les trois années de réalisation de l’investissement et 50 % pendant les dix années
d’exploitation qui suivent. Sur les Hauts Plateaux et dans le sud, la redevance
est fixée à un dinar (un euro = 103 dinars) le mètre carré.
Pour réaliser son objectif,
l’Aniref dispose d’une cagnotte, puisque le Fonds national d’investissement (FNI)
a dégagé une enveloppe de 85 milliards de dinars (environ 850 millions d’euros).
D’ici six mois, l’Aniref devrait recevoir les études d’impact pour les onze
premiers sites sélectionnés pour développer des zones industrielles. A Paris,
sa directrice générale ne cachait pas qu’elle recherchait en France des
compétences en matière d’ingénierie et d’aménagement des zones industrielles.
Un appel que va s’efforcer de relayer la CCIP, qui entend approfondir ses
contacts avec l’Aniref, à l’occasion d’une mission de prospection commerciale à
Alger, prévue entre le 5 et le 9 mai.
« Nous allons profiter de
Batimatec, le salon du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux
publics pour monter un programme de rendez-vous ciblés », détaille Roger
Bacri, responsable Maghreb, Proche et Moyen-Orient à la CCIP. « Le secteur
du bâtiment et des travaux publics est le principal bénéficiaire du plan de
relance économique 2010-2014 », rappelle aussi Nassila Sellal, déléguée
générale du bureau de la CCIP à Alger.
Très active en Algérie, la CCI de
Paris, avec la CCDEFA, correspondant en France de la Chambre de commerce et
d’industrie franco-algérienne (CCIFA) en Algérie, organisera encore le Pavillon
France à la Foire internationale d’Alger (FIA), qui se tiendra du 30 mai au 5
juin. Une manifestation qui attire plus de 200 000 visiteurs. « C’est
pourquoi si une entreprise publique dispose d’un produit grand public, alors
elle peut le tester en quelques jours à la FIA », souligne Réda El Baki,
directeur général de la CCIFA. « Le marché alimentaire, notamment, est
très porteur », renchérit Nassila Sellal. Et les importations en représentent une
part de 75 %.
François Pargny
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