Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société TAC ECONOMICS pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Inde
Après l’impact temporaire de la démonétisation sur l’activité fin 2016, les perspectives 2017 sont favorables à 7,2 % soutenues par la consommation privée et les secteurs du transport et des services. La reprise des exportations et de l’offre de crédit devraient soutenir un rebond de l’investissement. Les finances publiques restent préoccupantes malgré la volonté affichée de réduction du déficit budgétaire. Enfin, des risques de dépréciation de la roupie, récemment appréciée, ne sont pas à exclure.
Pérou
La croissance économique, très dépendante du secteur minier, s’est consolidée en 2016 à 3,9 % et devrait se maintenir à 3,5 % en 2017 grâce à de meilleures exportations et une demande domestique robuste. L’impact négatif du choc climatique El Nino sur l’activité et l’inflation sera compensé par les annonces d’un plan de relance budgétaire substantiel notamment dans les infrastructures. Le déficit courant continuera à se réduire sous l’impulsion des exportations et des investissements étrangers.
Bénin
On observe une amélioration de nos notations de risque depuis 2016 avec une croissance robuste à 4 % en 2016 et des perspectives à 5,4 % en 2017 grâce à la diversification progressive de l’économie. Le nouveau gouvernement de Patrice Talon, héritant d’une situation budgétaire compliquée, a obtenu le soutien financier du FMI assorti d’un programme de réformes sur 3 ans visant à améliorer l’environnement des affaires et les comptes publics.
Ukraine
Bien que l’économie soit sortie de récession en 2016 (2,3 %), les perspectives sont peu favorables en 2017 en raison du conflit est-Ukrainien. En plus des contraintes budgétaires, les réformes structurelles pour l’amélioration des affaires progressent lentement, limitant la confiance des investisseurs. Le déficit courant croissant et la forte dette externe, accentuée par la dépréciation de la devise fin 2016 (- 8 % contre USD), pourraient entraîner des pressions sur les transferts internationaux.
Oman
La baisse des prix du pétrole et la politique d’austérité budgétaire ont eu pour conséquence un net ralentissement de la croissance à 0,4 % en 2017 (contre 3 % en 2016) ; en parallèle, les soldes externes se détériorent rapidement et l’inflation s’accélère en raison de la suppression de subventions. Le pays fait face à un environnement régional hostile et la stabilité politique demeure incertaine compte tenu d’une possible succession.
Laos
Nos outils affichent une dégradation de la notation de risque à un niveau très élevé avec une vulnérabilité particulièrement forte sur l’activité et le change jusqu’à fin 2017. En effet, malgré une croissance économique robuste à 6,8 % en 2017, le pays reste vulnérable à l’environnement international et au prix des matières premières. Le déficit courant s’accroît à un niveau excessif (- 17 % du PIB) et la dépréciation contrôlée de la devise en 2016 n’a pas permis d’améliorer suffisamment la compétitivité change.