Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société Tac Economics pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Côte d’Ivoire
La croissance économique élevée (8 % attendus en 2017) repose sur des facteurs structurels (stabilité politique et monétaire, diversification de l’économie, amélioration du climat des affaires) et conjoncturels positifs (politique de grands travaux d’infrastructures, consommation privée dynamique, bonne récolte du cacao, production industrielle robuste). Toutefois, la récente chute des cours du cacao pourrait fragiliser ces bons résultats et engendrer des tensions sociales.
Bulgarie
Le pays enregistre une amélioration continue de nos notations de risque depuis mi-2015. La croissance économique en hausse (2.8 % en 2017) est soutenue par une consommation des ménages vigoureuse (hausse du salaire minimum, baisse du chômage). La consolidation budgétaire importante et l’excédent du compte courant portés par les exportations vers l’UE sont des éléments positifs. L’issue du scrutin des élections législatives du 26 mars reste malgré tout très incertaine.
Chili
La croissance devrait modérément progresser à 2 % grâce à la consommation dynamique des ménages (hausse des dépenses sociales), le secteur des services et la hausse attendue des prix du cuivre, en lien avec la demande chinoise. Le déficit courant devrait se stabiliser, alors que le gouvernement poursuivra ses efforts de consolidation des comptes publics, toujours dégradés, avec une réduction des dépenses publiques. Enfin, les élections en novembre 2017, avec une victoire attendue de l’opposition, sont source d’incertitude.
Corée du Sud
La situation politique demeure critique et source d’instabilité à court terme : destitution de la Présidente Park Geun-Hye, élections présidentielles anticipées, accusations de corruption contre le dirigeant de Samsung, manifestations massives. Le pays enregistre également une chute de ses échanges commerciaux et de l’excédent courant. Dans ce contexte d’instabilité politique, sociale et internationale, la croissance devrait ralentir vers 3 % en 2017.
Nigeria
L’ajustement économique avec une dépréciation massive en 2016 affectera encore la croissance, très faible en 2017 à 0,6 %. La production pétrolière menacée par des actes de sabotage, le retard de mise en œuvre du programme d’investissements publics, le creusement du déficit budgétaire, la situation sécuritaire tendue et les risques d’instabilité sociale invitent fortement à la prudence à court terme malgré le potentiel de cette première puissance démographique du continent Africain.
Kazakhstan
L’impact négatif des prix des matières premières, de la récession en Russie et de la faible demande mondiale a pesé sur les performances économiques du pays (- 0,7 % en 2016). La faiblesse des prix du pétrole associée à la modeste augmentation des principaux marchés d’exportation devrait limiter la croissance autour de 0,5 % en 2017. La réappréciation du Tenge, qui devrait se poursuivre en 2017, favorise toutefois le retour des flux de capitaux (bancaires et IDE).