Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société Tac Economics pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Chine
Le risque économique et financier a subi une détérioration visible depuis le début 2015. Les défis conjoncturels et financiers sont croissants mais toujours accompagnés de capacités de réaction suffisantes, d’une croissance enviable (autour de 7 % en 2015 et 2016), de solides excédents courants, de réserves de change massives et d’un faible endettement externe. Les éléments de résilience renforcent l’hypothèse d’un « soft landing » réussi et de l’absence de choc systémique.
Philippines
En 2015, le principal moteur de la croissance du pays (6,5 % en 2015 et 2016) reste la consommation des ménages. La demande interne est soutenue par la forte croissance du crédit et la progression constante des transferts des expatriés. De plus, à l’approche des élections présidentielles de mai 2016, un rebond des dépenses publiques devrait soutenir l’activité. Par ailleurs, la baisse des cours du pétrole a permis la diminution continue de l’inflation, et l’accroissement de l’excédent courant.
Serbie
Après la récession de 2014, le pays enregistre une consolidation de la croissance en 2015 à 0,5 % qui devrait se confirmer en 2016 autour de 1,5 % portée par l’investissement dans le secteur des transports et électrique. La situation budgétaire demeure délicate avec une dette publique dépassant 75 % du PIB, mais est en voie d’amélioration (signature d’un accord avec le FMI). L’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne devrait offrir des perspectives plus favorables à moyen terme.
Afrique du sud
Le pays affiche une croissance médiocre pour 2015 et 2016 (1,4 % et 1,3 % respectivement) en raison de faibles prix des matières premières et de contraintes structurelles (rigidités du marché du travail, investissements insuffisants dans les infrastructures). Malgré la dépréciation de près de -20 % contre dollar depuis début 2015, le Rand reste vulnérable dans un contexte de prix des matières premières bas et de hausse attendue des taux d’intérêt américains.
Angola
L’économie a été fortement affectée par la chute des prix du pétrole, toutefois partiellement compensée par la hausse de la production pétrolière et le développement rapide des activités hors-pétrole. Le report de nombreux programmes d’investissement public aura un impact négatif sur le secteur de la construction, alors que l’investissement privé restera handicapé par le niveau élevé des taux d’intérêt. Enfin, la devise reste substantiellement surévaluée impliquant un risque fort d’ajustement.
Pérou
Malgré une amélioration de la consommation des ménages, l’activité a été nettement affectée par le ralentissement chinois et la baisse des prix des matières premières avec une croissance à 2,4 % en 2015 (contre 6 % en moyenne les 5 années précédentes). La dépréciation de la devise de -11 % en 2015 n’exclut pas des risques de volatilité à court terme (hausse attendue des taux d’intérêt américains).