Ces analyses, exclusives pour Le Moci, sont tirées d’outils de datamining mis au point par la société TAC ECONOMICS pour détecter les changements à venir, positifs ou négatifs, de l’environnement économique et financier.
Russie
L’accélération de l’activité sera modeste en 2017 et 2018 vers 1,5 % portée par les hausses de l’investissement et de la consommation domestique. La relative stabilité du rouble devrait permettre le maintien d’un niveau modéré d’inflation. La réduction du surplus du compte courant est compensée par le rebond significatif des IDE. La situation politique reste stable, Poutine bénéficiant d’une popularité toujours importante. On ne peut toutefois exclure un durcissement des sanctions américaines et des risques de volatilité sur le change.
Colombie
La baisse des prix du pétrole a eu un impact significatif sur les performances économiques récentes. Toutefois, la stabilisation de l’inflation, la politique budgétaire expansionniste et la reprise graduelle des investissements devraient supporter un rebond de l’activité dans les trimestres à venir (avec une croissance attendue vers 2,5 % en 2017 et 3 % en 2018). Enfin, l’accord de paix signé avec les FARC aura des retombées positives sur le contexte sécuritaire et le climat des affaires.
Sénégal
Les perspectives de croissance restent favorables (autour de 7 % en 2017 et 2018) principalement portées par le secteur tertiaire, mais aussi par d’importants projets d’infrastructures et la hausse de la production des activités extractives. Les réformes fiscales en cours permettent une consolidation budgétaire bien que le déficit public reste important. Enfin, le déficit courant se réduit grâce à la hausse plus rapide des exportations et des remises des travailleurs à l’étranger.
Chine
Malgré les solides fondamentaux structurels de l’économie (croissance à 6,7 % en 2017 et vers 6,5 % en 2018, réserves en hausse), des symptômes avancés d’essoufflement de conjoncture apparaissent et pourraient devenir plus nets en fin d’année : endettement public et privé excessif, bulle immobilière, surévaluation insoutenable du renminbi. Même si les réformes en cours devraient s’accélérer après le remaniement du Politburo, notre outil souligne le risque de dépréciation de la devise associé à un ajustement conjoncturel inévitable.
Qatar
En dépit d’une croissance plus dynamique en 2017 à 3.4%, les tensions géopolitiques régionales continueront fortement d’affecter la confiance des entreprises, avec un recul des productions manufacturière et pétrolière. Par ailleurs, ces tensions ont engendré des sorties substantielles de capitaux de la part des entreprises et des non-résidents. En sus de la détérioration des comptes externes, cela renforce les incertitudes sur la soutenabilité de la dette externe à moyen-terme.
Zambie
Le pays observe une détérioration continue de sa notation de risque pays depuis 2016 en raison principalement de la faiblesse persistante des cours mondiaux du cuivre, d’une moindre demande chinoise, du manque de liquidité en monnaie locale et de l’impact négatif de la sécheresse sur les productions agricole et électrique. Malgré une légère reprise attendue à 3,5 % en 2017 et 4 % en 2018 et des discussions en cours avec le FMI, la consommation des ménages restera en berne compte tenu d’une politique budgétaire restrictive et de la hausse des prix.