Comme en 2009 et en 2010, la part de marché de la France dans les échanges mondiaux s’élèverait en 2011 à 14 %,
ce qui représenterait un volume d’exportations de 14,1 millions d’hectolitres,
d’après les estimations de l’Organisation internationale de la vigne et du vin
(OIV). Certes, elle serait toujours devancée par l’Italie (23 %) et l’Espagne
(qui a gagné quatre points à 22 %), mais, en valeur, la France reste de loin le
leader de la planète. Ses
livraisons à l’étranger ont ainsi progressé de 12 % l’an dernier à 7 milliards
d’euros, dont 31 % avec le champagne, selon la Fédération des exportateurs de
vins et spiritueux.
« Rien que le champagne représente en valeur un montant
équivalent au total des exportations de vins de l’Italie », pointait
l’Italien Federico Castellucci, directeur général de l’OIV, lors d’une
conférence de presse sur la conjoncture mondiale, organisée le 22 mars à Paris.
« En France, on embouteille »,
remarquait-il encore. Ce qui explique notamment que la part du vrac dans ses
exportations serait stable entre 2010 et 2011 à 19 %, alors qu’elle bondirait
en Espagne (de 52 à 57 %) et se maintiendrait à un niveau relativement élevé en
Italie (33 %).
Premier producteur mondial, avec
une prévision de 49,6 millions hl en 2011, la France valorise ses vins, ce qui est moins vrai en
Italie et en Espagne, deuxième et troisième producteurs de la planète, avec
respectivement 41,6 millions et 34,3 millions hl. «Le marché du vrac, dont les
prix sont très inférieurs, y est développé, car « le coût de
conditionnement et de transport est moindre. Et les flextank [NDLR, barriques
constituées avec un polymère de haute technologie offrant une bonne oxygénation]
permettent aussi aujourd’hui de livrer de façon plus simple des produits
sains », explique Federico Castellucci.
« La crise a certainement
contribué à accroître la tendance », dans le monde, indique-t-on aussi à
l’OIV. Ainsi, le vrac constitue également une part notable des exportations de
la plupart des pays du Nouveau Monde : Afrique du Sud, 50 % ;
Australie, 48 % ; États-Unis, 47 % ; Argentine, 33 % ; et Chili,
32 %.
Au total, l’OIV prévoit un volume
global d’exportations de 103,5 millions hl en 2011, représentant 42,8 % de la
consommation mondiale de vins. Les ventes à l’étranger ont ainsi progressé de
7,9 % par rapport à 2010. « Les programmes de promotion financés par
l’Union européenne ont certainement favorisé les ventes du Vieux
Continent », estime Federico Castellucci. Plus encore, la tendance à la baisse
de la part des principaux pays producteurs européens dans les échanges
internationaux et à la hausse de celle des États du Nouveau Monde s’est
légèrement inversée depuis 2009.
« Ces dernières années,
comme la production a augmenté et la consommation mondiale a diminué,
l’exportation est devenue pour toutes les nations une obligation
croissante », observe encore le directeur général de l’OIV.
« Cependant, en 2011, la consommation mondiale augmenterait un peu, de 0,7
% exactement à 241,9 millions hl, ce qui me rend raisonnablement optimiste pour
l’avenir », ajoute Federico Castellucci. La Chine et les États-Unis, en
particulier, auraient consommé respectivement 1,15 million et 0,9 million
d’hectolitres de plus en 2011.
François Pargny
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2 En fichier joint, la note de
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