Shanghai est devenue pour la première fois la destination la plus chère d’Asie-Pacifique pour les expatriés. C’est ce que révèle la dernière enquête sur le coût de la vie réalisée par le cabinet de consulting ECA International, spécialisé dans le conseil des entreprises confrontées à la mobilité internationale de leurs salariés.
Dans son enquête, ECA International établit un classement des villes implantées en Asie et dans le Pacifique en fonction du coût de la vie et des dépenses de consommation des expatriés. Pour réaliser ce palmarès, le cabinet s’est basé sur l’indice du coût de la vie. Celui-ci correspond aux panier d’achat quotidien de biens de consommation et services (alimentation, articles pour la maison, vêtements, loisirs) généralement achetés par un expatrié. Au sein de ce classement régional, qui recense 64 villes d’Asie-Pacifique, Shanghai, la plus grande ville de Chine, occupe le 1er rang, juste devant Pékin (2e) et Séoul (3e). La capitale sud-coréenne, qui était sur la deuxième marche du podium en 2014, a perdu un rang cette année dans le classement.
« Il est bien sûr possible d’acheter de nombreux articles bon marché en Chine. Toutefois, lorsque nous comparons le coût de la vie pour les besoins des expatriés comme nous le faisons, nous regardons, dans la mesure du possible, du côté des marques de qualité reconnues internationalement en vue d’établir des comparaisons à données comparables », a indiqué Lee Quane, directeur de la région Asie au sein d’ECA International dans un communiqué. « Or, ces dernières années, poursuit-il, la disponibilité en Chine de ces biens généralement plus coûteux a augmenté, ce qui a fait progresser le coût global des marchandises dans notre panier d’achat. Et d’ajouter : « Un renminbi fort a également exercé des pressions à la hausse sur les coûts pour de nombreuses entreprises qui envoient du personnel en Chine ».
Quant à Hong Kong, elle est devenue la 4e destination la plus coûteuse en Asie pour les salariés ayant le statut d’expatriés « et figure désormais devant Tokyo dans le classement », souligne ECA International. En effet, il y a un an, rappelle le cabinet, les biens et services recensés dans le panier d’achat d’ECA International étaient « 11 % ou plus moins chers à Hong Kong que dans la capitale japonaise, aujourd’hui, ils sont 4 % plus chers ». La ville de Tokyo, qui figurait à la première place du palmarès l’an dernier, est redescendue cette année à la 7e place. En effet, l’affaiblissement significatif du yen a rendu moins chers les biens achetés par les visiteurs étrangers.
Singapour pour sa part est demeuré stable et se maintient au 9e rang en 2015. Le cabinet observe que si le dollar singapourien (SGD) s’est affaibli par rapport au dollar américain, il est devenu plus fort avec un certain nombre d’autres devises majeures. Ainsi, les expatriés originaires de pays dont la monnaie est faible par rapport au SGD, qui ont été envoyés à Singapour, pourraient demander, estime le cabinet, des indemnités en plus de leur salaire mensuel pour maintenir leur pouvoir d’achat et faire face à l’augmentation du coût de la vie.
Le cabinet ECA International a également établi un classement mondial qui recense les 30 destinations les plus chères du monde pour les expatriés. À l’échelle planétaire, c’est la ville de Juban au Soudan du Sud qui arrive en tête du palmarès, suivie de Luanda (Angola). Viennent ensuite les villes suisses Zurich, Genève, Berne et Bâle. Dans ce classement global, Shanghai arrive à la 8e place, devant Pékin (9e) et Séoul (10e).
Venice Affre
*Certains coûts de la vie tels que le loyer, la facture énergétique (eau, gaz, électricité), l’achat de voiture ou les frais de scolarité ne sont pas inclus dans l’enquête.
Pour en savoir plus :
Consultez le classement établi par ECA International qui classe les 64 villes d’Asie-Pacifique et les 30 villes du monde les plus coûteuses pour les expatriés en cliquant ICI.